mercredi, 25 février 2009

L'ingénu



Hier soir, à l'agenda [en aparté: grâce à un Geckogourmand occupé !!!] le Forum de Meyrin. A l'affiche, la pièce est de Voltaire et la troupe parisienne. On suit les aventures de Huron en Basse-Bretagne et à Paris dans une mise en scène efficace d'Arnaud Denis et on savoure l'esprit de Voltaire. Les quinze tableaux sont orchestrés par le rôle du metteur en scène (l'excellent Jean-Pierre Leroux) et par des morceaux choisis de Mozart. Le procédé de mise en abyme du théâtre au théâtre est connu mais hier soir, il était fort réussi !

Arnaud Denis dans une interview cite Peter Brook : "Au théâtre, le diable c'est l'ennui"... mais qu'il se rassure, aucun signe d'ennui hier pour l'heureux public genevois !

Au centre

lundi, 23 février 2009

A un petit mois du printemps...



Au fin fond de la Vallée du Javroz, au pied de la Berra, la neige camoufle les barrières du petit pont de bois qui nous permet de passer sur la rive droite... Dans le silence, sous les flocons, loin de nous le printemps, l'hiver est à son comble et les randonneurs comblés !

mardi, 17 février 2009

Pour combler une lacune

Le temps gris incite au cocooning et quoi de mieux qu'écouter Koopman jouer Bach. Et me permets de combler une lacune dans ces lignes où il est un grand absent !

Les sites consacrés au compositeur allemand nous mettrons bientôt au chômage nous autres bibliothécaires musicaux ! Sur le même site, les partitions, les enregistrements, l'origine des textes et même des analyses des plus experts ! Voyez plutôt ici, de quoi lasser songeur...



Koopman avant de le découvrir à l'orgue, ce fut pour moi le chef "ravi" de bonhomie au Victoria Hall il y a quelques années, et bien sûr l'initiateur d'une intégrale des cantates. Actuellement ces coffrets sont diffusés par la Maison "Antoine Marchand" (la traduction du néerlandais Ton Koopman). A (re)-découvrir !

lundi, 16 février 2009

Un ami de passage



Toujours tout surpris de l'engouement qu'il déclenche. Je cite de mémoire.

"Bon. Je suis venu en Suisse voilà plus de deux ans. Et dire que bien des choses ont changé depuis. Federer était alors imbattable. Laure Manaudou adulée des Français et Kouchner de gauche. Alors, qu'un public se déplace pour le même chanteur, habillé pareil, chapeau !".

Plus que simple chanteur, il met en scène ses textes par les anecdotes, les décors sans cesse changeants (Maison de Hulot et photos de Martin Parr pour la chanson éponyme)...

On s'attache vite à l'ami de passage ! On a découvert pour ce faire la banlieue fribourgeoise sous la neige et Nuithonie dans une ambiance bon-enfant !

jeudi, 12 février 2009

Crépuscule carougeois



Il fait bon vivre l'heure entre chiens et loups à Carouge. Pas encore l'heure de l'apéro, et à l'intérieur, on savoure le calme - temps de lecture !-. A l'extérieur, le jeu de lumière sur la façade évoque un village nordique et on profite de ce crépuscule magnifique et glacial... (Effet de causalité ? magnifique parce que glacial ?)

mardi, 10 février 2009

Encore un ptit carré !



Mhhh la ptite gourmande !

A la lecture de l'édition du jour de son quotidien préféré, l'article "Le monde se gave de chocolat" l'a déculpabilisée : en moyenne, le Suisse a ingurgité pas moins de 12,4 kg de chocolat en 2008. Le calcul assez vite fait : c'est un bon kilo par moins... "Je suis loin du compte, me suis-je dit.. ce qui signifie que certains doivent bien arriver aux 2 kilos mensuels" !

Alors, un petit carré pour la fin de la lecture ?


dimanche, 8 février 2009

OUI



Après les oui et les non d'hier soir, même sans le ciel bleu, le OUI s'impose à l 'heure qu'il est dans tous les cantons sauf deux... Un OUF de soulagement pour la fin de journée... !

La pénultième

La pénultième représentation. Pas encore la nostalgie de la dernière... Un peu comme en football, le dernier quart d'heure gagne en intensité. Eh bien, hier soir j'en ai eu une preuve tangible : il faut laisser mûrir un spectacle afin qu'il explose.
Je l'ai déjà dit dans ces lignes et je le répète : revoir un spectacle est un luxe nécessaire. Il permet de prendre conscience de l'art éphémère qu'est le théâtre... Éphémère et surtout vivant. Fait de mots et de silence comme dans la pièce de Sarraute*, il évolue au fil des soirs. Hier, le travail des comédiens, précis comme des orfèvres, s'accomplit en laissant à l'humour sa juste place... Les tensions entre H1 et H2 sont plus radicales. La salle est réceptive : on rit. Pourtant tout semble cette fois irrémédiable entre les deux hommes. Il y a trois semaines, on pouvait douter : rompreront-ils vraiment pour de bon ? Hier, la réponse était oui.



Les comédiens sont des équilibristes. On retient son souffle jusqu'aux derniers oui-non...

* Mauro Bellucci, Valentin Rossier, Pascale Vachoux et Thierry Jorand.

Et, au risque de lasser les fidèles,
les libellés "Théâtre-Valentin"
seront quasi absents ces prochains mois,
jusqu'au dénouement shakespearien,
cet automne à Carouge !

vendredi, 6 février 2009

Mémorialistes

"Je me souviens d'une nuit d'été au bord du lac, étendu sur un ponton en compagnie de l'ami préféré, tétant le lait des étoiles, faisant l'inventaire de toutes les choses Grandes et Magnifiques que nous allions réaliser. Nous étions alors convaincus que la vie n'est vraiment vécue que si elle est écrite, que ce soit sur du papier, de la toile ou des portées. Être des mémorialistes émus de notre propre vie, voilà ce qu'était notre ambition".

Citation glanée lors du vernissage, hier soir, à la Comédie sur le parcours de Thierry Vernet, décorateur de théâtre*... Émue en la lisant en pensant à l'oeuvre commune laissée par les deux hommes, aujourd'hui disparus.


deux mémorialistes de talent

* Et, s'il fallait retenir un seul objet de l'exposition, sans doute que je choisirais le "Leporello" des représentations du Don Giovanni à la Cour de l'Hôtel-de-Ville dans les années quatre-vingts... Les pages du carnet sont couvertes de noms, réels ou fictifs... On progresse la lecture entre attente et imagination !

mercredi, 4 février 2009

Respirez à pleins poumons



Parfois, on l'oublie... Sur le trottoir ou concentré sur son vélo, on oublie les émissions de particules fines ingurgitées quotidiennement au centre-ville. L'ATE est là pour nous le rappeler. Aux points stratégiques (plusieurs sur mon parcours à vélo!!!!) : extremité du Pont du Mont-Blanc, Place Neuve comme ci-dessous, les arbres sont entourés de filets qui portent l'inscription :

"CECI EST UN POUMON"



Hier, un passant traverse la place, silencieuse et tranquille en ce début d'après-midi où le printemps pointe son nez. Il y fait presque bon vivre... le filet, encore blanc comme neige guette !

La suite, bientôt !

lundi, 2 février 2009

Une séance dominicale aux Scala



Similitude entre dehors et les premières images du film. Les gris de la Rade se fondent aux images noir-blanc du film de Lionel Baier : Un autre homme. Familiarité avec les lieux : Vallée de Joux et Lausanne. Proximité : on retrouve sur le grand écran deux comédiennes vues cet automne sur les planches du Poche et de Vidy. Entre elles, le va-et-vient de François Robin (on a envie de dire le pauvre François, dans son attitude passive et masochiste...). N'empêche, pas trop à plaindre quand même, il devient un imposteur "écrivant" des articles qui ne sont pas de lui. Son chemin croise celui de Rosa Rouge, belle manipulatrice joué magnifiquement par Natacha Koutchoumov (rôle qui par son arrogance m'a fait penser à celui de Karin Viard dans Les ambitieux). Des clins d'oeil qui me parlent : Le Voir-dit de Guillaume de Machaut, Renard de Stravinski, "la" critique, le désir...
Pourtant au final, est-ce dû aux quelques longueurs, on reste juste témoins, sans être vraiment touchés par le destin des personnages. Suspense pourtant : qui de l'imposteur ou de la manipulatrice sortira gagnant ? Restent les images de Lausanne la nuit, aux allures de ville sérénissime...

Ceci pour le film principal. Le plaisir suprême, c'est l'occasion de revoir Au café romand en début de séance. L'atmosphère se savoure à chaque plan ou comment avec humour on découvre les angoisses de Grégoire (alias Matthias Urban à qui on doit le scénario de ce court-métrage très maîtrisé). Et, cette aventure tourne mal...*


Matthias Urban, le scénariste, alias Grégoire

* J'avertis toutefois les fan de Kucholl que son apparition est fort brève...