jeudi, 27 décembre 2007

La vie en rose


Sous le manteau neigeux de la nouvelle saison fraîchement inaugurée sur les crêtes du Jura, la signalétique se diversifie. Facile alors de voir la vie en rose, avec l'âme de trappeur que les espaces alentour favorisent !

mercredi, 26 décembre 2007

Chemin faisant

Pédaler sur les routes désertes en début d'après-midi le jour de Noël. Bien équipés, c'est tout juste si on sent l'air frisquet sur le bout du nez... On se réjouit quand même des montées pour avoir chaud - Chemin de la Grande vigne en dessous de Genthod -.
La promenade se poursuit jusqu'à une des extrémités du canton et nous permet de traverser des villages oubliés, des campagnes retirées. L'année 2008 se fera sous le signe de la RE-découverte de la Rive droite ! Chic !
Et puis, en fin de journée, on a même croiser la lune...


mardi, 25 décembre 2007

Un cygne en hiver

Les balades au bord du lac se font à toutes heures et par tous les temps !
L'autre soir, ce ne sont pas les Arbres et lumière qui ont retenu mon attention. Mais simplement Un cygne en hiver... début d'un long poème sur le lac translucide, les canards dormant sur le rivage, le couple de cygnes glissant silencieusement sur l'eau calme !

jeudi, 20 décembre 2007

De saison

Une fois n'est pas coutume, Poisson-Chat se lance dans une recette. Traditionnelle et de saison : les rissoles aux poires.
Sur les marchés, il faut avoir l'oeil dès les premiers jours de novembre. Les marchands ont pour accord tacite de ne jamais vendre de poires avant le mois de novembre. Ensuite, selon la récolte, il ne faut pas trop tarder pour se les procurer. Sinon, on prend le risque d'attendre l'année suivante pour en trouver. Cette année, les poires viennent de Haute-Savoie : la tradition est transfrontalière !

Il vous faut par kilo de fruits préparés (poires pelées et coupées en petits morceaux)

1-2 tasses de raisins de Corinthe
100-150 gr. de sucre ou de cassonade
1/2-1 cuill. de cannelle
citronat / orangeat selon goût
1 verre de liquide (eau ou vin)


Cuire patiemment à petit feu pendant 3 heures.
Les poires doivent se colorer jusqu'à devenir rouge foncé.
Dès 3 kilos de préparation, rajouter 1/2 h. de cuisson par kilo supplémentaire : pas de stress, en cette période, on a tout son temps !
Une fois la préparation terminée, on peut la conserver au frais quelque temps.

Pâte feuilletée pour les rissoles en demi-lune, rondes ou carrées.
Les enfourner après les avoir passées au jaune d'oeuf, cuire 15-20 minutes.

Variante : enfourner les rissoles nature. Au sortir du four, passer un glaçage (jus de citron / sucre glace) sur les rissoles encore chaudes...

A déguster avec une tisane au coin du feu !

dimanche, 9 décembre 2007

Tetris lausannois

Peut-être reconnaissez-vous un visage lausannois parmi les pixels ? Le tournage a eu lieu dans le Palais de Rumine cet automne !

mercredi, 5 décembre 2007

Fête d'un Comédien

Il y a peu de temps encore, le Théâtre du Grütli organisait La Fête du Comédien en décembre : récompense d'une carrière d'un comédien/comédienne d'ici et programmation où un seul acteur était sur les planches (Robert Bouvier et François d'Assise par exemple...). Bref les acteurs étaient à l'honneur. La direction a changé et la manifestation n'a plus lieu aujourd'hui.
Plus de fête du comédien mais la fête D'UN comédien ! Aucune surprise sur le sujet du jour puisque c'est l'anniversaire de Valentin Rossier !

L'occasion est trop belle pour vous faire partager un instant précieux au théâtre dont le souvenir reste intacte huit ans après. Valentin Rossier montait "Rosencrantz et Guildenstern sont morts" de Tom Stoppard.

La pièce se jouait au Théâtre de Poche.
La scène se déroulait devant le grand rideau de velours rouge.
Seuls debout Rosencrantz et Guildenstern jouent à pile ou face.
Le noir de la salle et Rosencrantz gagne. "Face"... "Face"...
Guildenstern s'interroge sur la logique du cours de la vie. Magique !

Ces seuls instants suffisent à vouloir encore et encore vivre d'autres émotions au théâtre... et l'Homme du jour - avec d'autres !!! - réussit assez bien à créer cette alchimie... Merci !



lundi, 3 décembre 2007

Zabou Breitman



Il faut se rappeler la réjouissance à la lecture du programme de Vidy l'été dernier. Quand l'hiver sera à notre porte, un spectacle d'après Raymond Depardon mis en scène par Zabou Breitman ! "Des gens" est dès lors synonyme de cadeau de la part du directeur René Gonzalez. Il a fait confiance à l'actrice française, a répondu oui à son projet alors que les scènes françaises un peu frileuses ont renoncé à créer le spectacle !
Spectacle tout simplement magnifique. La rencontre a eu lieu hier. ZabouBreitman fait partie des artistes qui restent fidèles aux premières émotions qu'on a ressenties un jour en les découvrant- d'abord en tant qu'actrice... (elle fait partie du clan "Bacri-Jaoui"), puis en tant que réalisatrice. Et toute cette émotion était hier sur le plateau. Scéne après scène Zabou Breitman adapte des témoignages filmés par Depardon il y a plus de vingt ans ( tiré d'"Urgences" et de "Faits divers"). Des documentaires qui vivent en Zabou depuis tout ce temps. Elle en connaît les répliques par coeur. Au théâtre, les dialogues oscillent entre le dramatique et le comique (à la question du psychiatre : "Quel jour sommes-nous ?" "Juillet-août, ce serait l'Amérique" la folie qui nous guette revêt des allures peu palpables qui nous interpelle tous...). On rit sous le Chapiteau, on retient son souffle ou ses larmes. Le résultat est poignant.

vendredi, 30 novembre 2007

Vainqueurs du jour

Depuis deux semaines, je traverse plus régulièrement le Parc de Bastions que d'habitude... De mon travail à mon physio, et comme pour me narguer, je constate d'une fois à l'autre que le Parc se prépare à la grande fête de la course à pieds ! Il s'est garni de tous les accessoires afin d'être prêt pour le 1er décembre : lumières, haut-parleurs, barrières, estrades, escaliers supplémentaires enjambant les allées du parcours, cabanes et roulottes, tentes et LA ligne d'arrivée ; celle convoitée par des milliers de coureurs dès demain matin. Tout le monde s'affaire (avant la pluie ?) sous l'oeil serein de "pères" de Genève. Eux ont déjà couru et sont les quatre vainqueurs du jour !!!



BONNE COURSE A TOUS !

lundi, 26 novembre 2007

Correspondance

A l'heure des SMS, des mails, la correspondance semble désuète, compliquée - et le comble, il faut des timbres * ! Exigeante pour moi, elle requiert du temps. N'est-ce pas précieux dans la tourmente contemporaine de se dire que pour une lettre, on va s'installer tranquillement avec plume et papier ? On s'applique dans le choix de l'enveloppe et du timbre qu'on y collera. On pense aux mots couchés sur le papier même après avoir fermé puis posté sa lettre : quand seront-ils lu ?

Retenu au fil de mes lectures dominicales, l'extrait ci-dessous vient illustrer mon propos. Lydia Flem, l'auteure, a rassemblé la correspondance de ses parents et la publiée sous le titre Lettres d'amour en héritage. Interrogations et réflexions sur le passé qu'elle découvre lettre après lettre, chacune faisant partie intégrante de son histoire.

Ecrire une lettre, c'est ce confier à un autre qui n'est pas là. L'espace de la lettre ouvre un espace intérieur, un moment de réflexion, de méditation, une ouverture vers l'inconnu de soi. Il y a une immense liberté possible dans la rédaction d'une lettre. On est avec soi tout en pensant à l'autre lorsqu'on écrit. On est avec l'autre tout en étant seul lorsqu'on la reçoit. Echanges différés dans le temps. Ce qui s'écrit dans l'instant - l'impulsion du moment, lorsqu'on achève à peine de la lire - sera lu quelques jours plus tard, parfois une semaine lorsque le courrier prend du retard, parfois seulement quelques heures, une nuit, lorsque la poste a été zélée, qu'un concours de circonstances favorables a fait cheminer la lettre par un train de nuit et qu'elle arrive déjà dans la boîte au petit matin.



* Le thème de la correspondance a été retenu pour les timbres Europa 2008

samedi, 24 novembre 2007

Au bord de l'eau

Réveil au petit matin. Quand la ville dort encore. Regards rapides depuis la fenêtre en direction du lac qui à cette heure scintille, serti des lumières de la rive d'en-face. Celle où se situe Genève-Plage...
Laisser le jour poindre en vacant à de multiples occupations (les tâches du samedi matin !). Puis, quelques coups de pédales plus tard, la Bise donne de petites aspérités à la surface noire, lisse et luisante qui dormait encore quand je me suis levée. Une Bise qui refroidit les doigts et le nez. Juste la confirmation que novembre, comme chaque année, nous a éloigné définitivement des baignades dans le Léman.


Et c'est à présent, écharpe au cou que l'ouvrage de Bernard Lescaze Au bonheur de l'eau se laisse parcourir, évoquant les moments d'avant l'automne passés au bord de l'eau.
"Presqu'une aubaine que le livre ne soit pas sorti à temps" se dit Poisson-Chat, qui même à cette saison, profite du lac poétiquement !
Et quotidiennement !

mardi, 20 novembre 2007

Eteignez les lumières qu'on voie les étoiles

L'idée, c'est la commune de Coldrerio au Tessin qui la lance. Cette commune lutte depuis février contre la pollution lumineuse et préserve ainsi l'environnement. Tous les éclairages publicitaires et les vitrines de magasin doivent être éteints entre minuit et six heures du matin. La bonne idée ! Les regards peuvent enfin s'élever pour admirer les ciels étoilés ; dans les autres villes, seul le 20% des étoiles reste visible...

Pour les habitants de Genève, il faudra attendre. Adieu étoiles et constellations, car on décide pour le passant ce qui est bon à voir - à coups de projets non écologiques ! Depuis quelques années "Arbres et lumière" est au programme dès fin novembre dans différents points stratégiques de la ville.
J'ai regardé ce midi des hommes de la Municipalité s'activer sur la Treille. Sceptique, j'attends le résultat vu de nuit, à coup de lumières et de spots agressifs.
Mais à la lumière du jour le-dit projet de la Treille laisse craindre le pire. Jugez plutôt...


lundi, 19 novembre 2007

Découverte du dimanche

Non pas celle de la virtuosité du pianiste, ni de l'orchestration de Prokofiev, mais d'un instrument utilisé dans le Concerto pour piano d'Aram Khatchaturian (2e mouvement, mes. 42 et suivantes... Merci au chef Bertrand de Billy pour les explications. Excellent ce chef par ailleurs !)
Donc après les cistres, les rins japonais, les chimes, voici le flexatone ! Percussion métallique, il est utilisé en musique funk, rock et certains compositeurs dès sa création en 1922 l'ont rajouté aux percussions contemporaines : Schoenberg, Chostakovitch, Schnittke !

Dans le concerto joué hier, le compositeur double le thème des premiers violons avec le flexatone. Les vibrations métalliques exigent sans aucun doute une parfaite maîtrise de l'instrument. Grand bravo à Michael Tschamper qui vole la vedette à Jean-Yves Thibaudet le temps de quelques mesures !


samedi, 17 novembre 2007

Le grand blond avec des chaussettes rouges




Prélude à demain matin... Le pianiste a-typique, celui qui fut le "grand blond avec des chaussettes rouges", enregistrant le Duke, Bill Evans à côté de Ravel et Rachmaninoff, donnera son troisième concert genevois de la semaine. Troisième et dernier dirigé par Bertrand Billy. Au programme deux compositeurs russes : Serge Prokofiev, Aram Khatchaturian (Concerto en ré bémol majeur).
Petit prélude pour se mettre dans l'ambiance... Thibaudet joue Shura Cherkassky, pianiste Ukrainien au répertoire romantique et également compositeur !


jeudi, 15 novembre 2007

Ecouter la Mer



Je ne sais encore rien du recueil que j'irai chercher demain. Ou plutôt, j'ai connaissance du titre : Ecouter la Mer, tel un programme de mots qui réjouisse l'âme et le coeur !
Cet automne, Jean-Marc Denervaud retrouve les Editions Samizdat. Et l'évènement a lieu demain ! Je me souviens de la rencontre d'il y a quatre ans. Comme si je poussais une porte pour entrer dans un univers familier, mot après mot, poème après poème...
Vibrations intimes.
Ses mots me parlent. Silence et eau, lumière et rêve du recueil d'alors Quelque part dans l'inachevé. Depuis, dans l'attente... de demain, j'ai souvent relu les recueils précédents : Dans l'attente des arbres, Aimer cette lumière encore, Tenir parole...
Plaisirs infimes.

lundi, 12 novembre 2007

Volver

C'est devenu le soleil de novembre, les rendez-vous avec le Festival Filmar en America Latina. Cette année, pour la 9e édition, Cuba est à l'honneur. Et pour les amateurs de musique, un documentaire sur "Carlos Gardel, el mago"est à l'affiche* ! Le film est réalisé par un Uraguayen Martin Borteiro - dans le film Gardel est donc aussi Uruguayen (d'autres lui revendiquent des origines toulousaines...). Qu'importe, sa voix reste liée intrinsèquement au tango. Quelques notes remplies de nostalgie et qui évoqueront pour certains un passage rempli d'émotions où Raimunda (Penélope Cruz) chante dans le film éponyme d'Almodovar !



* à l'affiche du Bio samedi 10 et dimanche 11 novembre prochain

dimanche, 11 novembre 2007

Signé B. W.



Bernard Wietlisbach de Cactus nous annonce la prochaine saison "blanche" avec sa fameuse griffe ! Et, il s'engage à verser 1% de son chiffre d'affaires afin de lutter contre les nuisances causées par les sports d'hiver ; en effet il fait partie des "member 1% for the planet": soutenez-le !

jeudi, 8 novembre 2007

Lumière de novembre

Qui a dit que novembre était un mois gris et triste ? Ce matin, à quelques enjambées de décembre, l'aube fut un cadeau.
L'air vif qui réveille, la rumeur de la ville qui s'estompe, les quais et le découpage des Alpes d'une netteté à faire pâlir les découpages du Pays-d'Enhaut sont une caresse pour les yeux ! Peu avant huit heures, la mouette se réveille sous les premiers rayons : magique !


mercredi, 7 novembre 2007

L'arbre sacré


Lors de voyages, on en a tous pris en photo. L'arbre est fascinant. Il pousse sur des terres arides, balayées par le vent. Et les troncs tortueux racontent chacun une histoire.
La noblesse de l'arbre vaut bien l'élégance de la photographie noir-blanc, ses contrastes.
Le photographe genevois, grand voyageur, Jacques Berthet expose à la galerie Andata Ritorno dès samedi prochain.

mardi, 6 novembre 2007

Huitième jour de la semaine

Hier, huitième jour de la semaine ou dernier jour du week end. A contre-courant des pendulaires qui reprennent le travail ! A contre-courant des gens en noir et gris.



Au programme, CARPE DIEM ! Bulles, vapeur de hammam, buses, repos et soleil dans l'assiette au pied du Jura! L'anniversaire d'une amie est jour de fête !
Sur le chemin du retour, pas légers et bleu de Perse au-dessus de la tête. Le Poisson-Chat après avoir reçu un magnifique panier pense aux offrandes du Burundi faites dans des corbeilles d'osier. Comment dit-on "merci" en kirundi ?

lundi, 5 novembre 2007

Contraste sur les planches



Cette affiche pourrait servir de mise en contexte de la pièce SANG jouée actuellement au Poche. Une vidéo passe en revue les événements chiliens du 11 septembre 1973, retraçant les dernières heures du Président socialiste Salvador Allende. L'avant-mise en scène démarre fort. Ensuite le spectacteur assiste à l'enregistrement de l'émission Imago qui se veut polico-artistique. Interview d'une Chilienne exilée à Paris avec son mari depuis vingt ans. Le fond historique est posé avant que le spectacle ne vire à la descente aux enfers. Violence sur scène, le brio des comédiens (Anne Vouilloz et Daniel Briquet : le couple) rende les scènes "nature"... Malaise dans la salle. On a envie de dire "STOP". Et c'est sans doute le propos de la directrice du théâtre... Une page d'histoire est mise en lumière et tient l'esprit en éveil. Pour un petit rappel, voici les dernières paroles du président Salvador Allende :

Habla el Presidente de la República desde el Palacio de La Moneda. Informaciones confirmadas señalan que un sector de la marinería habría aislado Valparaíso y que la ciudad estaría ocupada, lo que significa un levantamiento contra el gobierno, del gobierno legítimamente constituido, del gobierno que está amparado por la ley y la voluntad del ciudadano.
La suite peut être écouté

Dans un théâtre voisin, la veille, la destinée de l'Homme, de ses questions face à son destin, face à la mort était posée avec éclat. Délire de la langue, vertige verbal, L'acte inconnu de Valère Novarina restera soir mémorable dans ma mémoire. Totale jubilation avec des saltimbanques- comédiens-acrobates-chanteurs qui restent dans la tradition du théâtre : ils constituent une troupe sur scène.
Comme quoi "théâtre contemporain" ne veut pas dire grand chose... tant le contraste sur les planches peut être grand !


samedi, 3 novembre 2007

CGN en fête



Petit air de fête, ce matin au débarcadère des Pâquis. Le bleu CGN est remplacé par les couleurs genevoises... et ce en l'honneur de l'inauguration de la vedette Genève ! Controversés les Navibus : horaires pas vraiment adaptés, bruits et rapidité peu commune sur le Léman, gros consommateurs de carburants, il faudrait qu'ils soit bondés de passagers qui renoncent à leur voiture pour devenir rentables. D'autres mécontents - des Genevois râleurs ? - crient au scandale. Un si petit bateau pour le canton du bout du lac alors que le Lausanne joue au pacha ? (ou au pachyderme c'est selon !)



Aujourd'hui, en début novembre, grâce au Navibus Genève, des gens d'ici et d'ailleurs vont découvrir la magie du lac hors saison, la luminosité des rivages contrastant avec l'eau sombre, le regard neuf sur la ville s'éloignant, avec le Jet d'eau pour point de repère devant la silhouette de la cathédrale...
Alors qu'importe les rivalités. Petit, grand, puissant ou luxueux, s'ils permettent d'apprécier le lac en toute saison. Bon vent au Genève...


même si les bateaux à aubes restent ma préférence !

mardi, 30 octobre 2007

Mystère



On descend du train et la montée du Petit-Chêne attend chaque visiteur qui sort de la gare pour se rendre au centre de Lausanne. L'impact des affiches dans la montée fait ralentir le pas. Les graphistes sont incontestablement meilleurs, alors le regard s'arrête. Concerts, théâtre, expos, peu importe le sujet... l'affiche est reine. Hier, aucun talent de graphiste pourtant pour me retenir. Juste un visage. Une reproduction d'une toile de Vladimir Weisberg : le visage de Buric ! Et l'expo est agendée pour samedi prochain... Chic ! Mais le mystère reste complet... Qui est Buric ?

lundi, 29 octobre 2007

Les deux soleils

Passage à l'heure d'hiver. Deux solutions : on râle et on se replie sous les édredons en rêvant d'avril... Ou on profite de tous les soleils de la journée en faisant le plein de lumière !



Le bruit des feuilles mortes sous les pas, un chemin à flanc de coteau, presque déserté (et que je vais donc tenir secret) et des amis patients pour un poisson-chat clopin-clopan !
Parfois, quelques nuages ont rendu l'air frisquet, juste de saison pour les derniers jours d'octobre...



Bien sûr au retour, en fin de journée, la nuit nous a semblé tomber bien vite...
Alors, le Soleil nous a accueilli et régalé comme de coutume. Un bon moment de chaleur et d'amitié qui nous fait oublier la nuit dehors... Preuve en est, le soleil était là - et ce n'était pas d'avoir trop bu !!!


Un grand merci à S&O - Basile, lui, est remercié pour m'avoir fait voyager à l'heure de l'apéro... trois frois le tour de la Terre... Pas mal !!!) -

samedi, 27 octobre 2007

Chanson douce

Il y a des matins bénis grâce à la synchronisation chanson-à-la-radio-pendant-la-douche ! Ce fut le cas ce matin. Petit bonheur léger à saisir le temps d'une mélodie douce comme des bulles de savon !

jeudi, 25 octobre 2007

Le compartiment et la scène



Pour me rendre au Théâtre au bord de l'eau (lire messages des 1er et 15 septembre), j'ai pris l'InterRegio en fin de journée. Petit break entre le travail et l'arrivée à Vidy, un livre passionnant dans mon sac. Entre Genève et Nyon : point de lecture. Trois hommes prennent possession des sièges restés libres de mon compartiment. Trois hommes d'affaires. Des caricatures de Matt et Lambert que j'allais revoir sur scène. Impossible de ne pas faire le rapprochement. Leur conversation s'engage sur l'immobilier – l'un vient d'acheter un appartement suite à l'arrivée de jumeaux dans la famille…

ça va me coûter un max' et pour longtemps encore…!

Propriétaires à Verbier, Oslo (il y a un Norvégien dans le lot), les indices du marché immobilier font dire à l'un d’entre eux :

On continue de s'enrichir virtuellement…

Ah ah ah… Puis, plaisanteries salaces sur un ex-collègue

Il est parti après un pétage de plombs, sous les Tropiques… Il a tout laissé derrière lui, et t'imagines s'il avait en plus vendu…Femme et enfants à la rue en fin de mois…

Ah ah ah ! – Rires forcés – L'évocation de leurs proches, de leurs amis ou enfants est faite dans une implacable froideur…Chez ces gens-là, on n'aime pas , on compte…
Misère ! Enfin Nyon. Les trois hommes descendent. Le calme revient et les quinze minutes de trajet restant me permettent d'essayer de comprendre leur surenchère. Celle dans le mauvais goût. Je reste perplexe et du coup, Pinter avec Célébration est presque tendre avec ses personnages.

A Vidy, je retrouve la troupe à l'identique six semaines après la représentation genevoise à laquelle j’avais assisté. Hier, j'ai apprécié davantage. Gestes, œillades, paroles, intermèdes musicaux trouvent leur place exacte dans une "mécanique" bien balancée…

Ps. Moi qui l'ai vu deux fois, je ne peux vous donner que des regrets : je ne vous indique ni jour, ni heure, la troupe emmenée par Valentin Rossier se joue à guichet fermé jusqu'au 18 novembre prochain !

lundi, 22 octobre 2007

Coup de tête, coup de poing


Photo en noir et blanc pour des souvenirs qui ont plus de vingt-cinq ans ! Patrick Dewaere au Café de la Gare à la rue Vieille du Temple à Paris... Si je n'ai pas eu la chance de voir l'acteur dans le mythique café-théâtre parisien, j'ai ri dans ce lieu à plusieurs reprises... A Paris aussi, j'ai découvert le trio des Valseuses (Clin d'oeil perso à Gecko !), souvenirs d'avant 1982...
Cet été-là, je me souviens de la prévenance d'une mère attentive : elle n'avait pas voulu que j'apprenne la nouvelle par la radio...
Et l'autre soir, tous ces souvenirs ont refait surface ! Des recherches sur le web qui m'ont fait découvrir le documentaire sur cette fameuse journée du 16 juillet 1982. Film où l'on voit Patrick Dewaere s'entraînant à être Marcel Cerdan. Il boxe... et l'on reçoit ces ultimes images comme un coup de poing...

samedi, 20 octobre 2007

Pris au piège

Sans les vélos aujourd'hui, après une escale à la bibliothèque des Pâquis pour combler mes lacunes dans l'art de la nouvelle (Merci Marc Dugain... je suis ressortie avec deux livres de Raymond Carver dont j'ai entendu l'éloge mardi dernier), direction Bains des Pâquis pour un ptit café !



A l'abri, tout va bien, l'esprit lézarde au soleil. Au moment de repartir, halte forcée, car nous voilà pris au piège... La Bise ne laisse plus de répit aux visiteurs des Bains. Plus moyen de repartir sans être douché (habillé !) de la tête aux pieds.



La halte prolongée m'a permise d'assister à une petite baignade de deux courageux dont la mine est plutôt réjouie...


vendredi, 19 octobre 2007

Toit de l'Europe

La Bise apporte quelque chose de bon : elle supprime la brume matinale. La nuit reste claire et l'aurore offre une découpe des alpes jusqu'au sommet du Mont-Blanc : un cadeau au réveil !



Douze heures plus tard, le spectacle de fin de journée me réjouit pour le week end !

jeudi, 18 octobre 2007

Ça sent bon le Tessin



Journée de soleil... mais la lumière est trompeuse, la Bise se rappelle à nous ! Et du coup, les envies de bains lémaniques s'estompent. Lundi semble loin. Il va falloir ressortir les bas et les chaussettes - les gants pour le vélo... -
Sur mon chemin du retour sur la rive droite, j'ai eu plaisir à voir que le couple tessinois du Pont de l'Ile a été fidèle. Même emplacement, même gentillesse, même cabanon aux couleurs mêlées entre domicile et origine...
Cela fait quinze ans qu'ils vendent les châtaignes et réchauffent les doigts gelés des promeneurs, tout proches du quai le plus glacial du canton !
Et ce soir, les passants pressés étaient nombreux à s'arrêter.

mercredi, 17 octobre 2007

Au-delà des livres



Hier soir, en montant dans la Vieille-Ville, j’étais un peu fébrile. Rencontrer un écrivain qui nous a saisi d’émotions n’est pas anodin. Envie de me laisser surprendre, mais aussi peur d’être déçue. Et si les affinités s’estompaient ? Et si l’homme ne « ressemblait » pas à la densité de ses romans ? J’ai joué le jeu et sans a priori positifs j’ai écouté. Et j’ai apprécié l’homme qui se cache derrière son clavier d’ordinateur (il a insisté : pas de plume ni stylo !).

L’homme est un roman. Rescapé d’une avalanches (pendant la rédaction aux Houches de La Chambre des officiers), de problèmes techniques avec une torpille lors d'une expédition dans un sous-marin de l’armée française (préparation de son dernier roman) ou encore échappant à un attentat dans son restaurant attitré à Casablanca… Sa vie n’est pas un long fleuve tranquille. Ses romans non plus. En quête de vérité, enquêtes pour mettre à jour les manipulations politiques, les manipulations journalistiques…
Faits réels mêlés à la fiction, le temps de l'écriture est bref, dit-il, une fois le travail d’investigations terminé… Peut-être est-ce cela qui transparaît à la lecture : la limpidité de la narration de faits précis à foison !

Marc Dugain écrit par nécessité. La reconnaissance du milieu littéraire (et plus encore celui du milieu parisien) il n’en a que faire. Sa seule fierté est de savoir que son premier roman figure au programme du baccalauréat dans les lycées français. Il ne se fait pas que des amis. Son feuilleton de l’été dans le Journal Le Monde
Les vitamines au soleil lui ont valu un courrier d’avertissement de la part des autorités marocaines : ses propos sur le terrorisme ont déplu...

Le fil rouge chez Marc Dugain-écrivain c'est la figure du grand-père. Côtoyant les « gueules cassées » des deux guerres pendant ses vacances lorsqu’il était en visite chez son grand-père, l’enfance de Marc Dugain est fortement marquée par les horreurs de la guerre. De ceux qui en réchappent et de ceux qui ont subi les mutilations les plus profondes . Depuis lors, il ne cesse d’essayer de comprendre pourquoi un conflit démarre et où cela mène !
Début des années nonante, il a envie d’écrire l’histoire de son grand-père pour sa grand-mère nonagénaire… et cette histoire fait basculer le destin de l'écrivain. Le livre sommeille plusieurs années dans un tiroir avant de connaître le succès que l’on sait.

Deux heures de conférence. L’homme, c’est sûr, est un homme de paroles. Sans notes, il tient l’auditoire en haleine. Reste qu’il réussit le bel exploit de susciter l’échange. Une auditrice m’interpelle alors que je traverse la cour. Il fait nuit mais la conversation s’engage. Sorte de réconfort mêlé d’admiration. Besoin d’évacuer l’émotion accumulée durant la soirée – on ne passe tous les jours du rire aux larmes lors d’ une conférence. Avec Marc Dugain, si !
Besoin impératif aussi de dire que ses propos font du bien. L’intégrité de l’écrivain, sa lutte permettent une teinte d’optimisme dans notre conversation. Il a raison : il croit à cette notion de « bonté » chez l’homme dans une société qui pourtant nous dépasse tous.

lundi, 15 octobre 2007

Ephémère comme des gouttes de rosée



A la descente du train, l'air vif et rempli d'odeurs familières de la montagne nous accueille. Les pâturages sont ornés de perles de rosées, scintillantes sous le premier soleil. Belles et précieuses comme des diamants. Un peu comme si la brillance des prés voulait évoquer le souvenir du ciel étoilé, évaporé à présent !



Terrain varié : orée de la forêt de feuillus, pâturages, épicéas les bienvenus... On cherche l'ombre et l'on se dit qu'à mi-octobre on est bien loin de penser à la neige - n'en déplaise aux vaches qui semblent attendre les premiers flocons de neige... artificielles !



Au sommet de l'Hinder-Eggli, le panorama à 360° se laisse admirer dans le silence le plus total. Seuls quelques oiseaux et la visite inattendue d'un chevreuil nous a fait sortir de notre état de contemplation, mêlé à celui de farniente.



A l'heure de la descente, on sait qu'on a rechargé les batteries pour la semaine et que les yeux fatigués de lumière mais remplis d'images nous permettront de nous réchauffer une fois sous le brouillard.

Itinéraire : MOB jusqu'à Saanen. Prendre sentier en face de la gare, direction Eggli, col de Jable. Ensuite, toutes les variantes sont possibles (Jable, Kalberhöni, Fotersoey, Gstaad...) et sont presque toutes (sic) bien indiquées...


mardi, 9 octobre 2007

Dans une semaine...



On imagine le silence, un temps de réflexion pour répondre à la question posée. Ce sera dans une semaine. Marc Dugain est l'un des nombreux invités de la Société de lecture de cette saison. Et j'y serais. En attendant, je ne connais ni la voix, ni les expressions de l'auteur, car je ne l'ai jamais vu dans une quelconque émission littéraire, même après La chambre des officiers film récompensé 18 fois. Le parcours de Marc Dugain écrivain commence à trente-cinq ans avec ce livre là. "Le" Adrien, - souvenez-vous l'interprétation i-nou-bli-a-ble d'Eric Caravaca dans le film de François Dupeyron -, c'est Eugène Fournier, son grand-père maternel. L'histoire racontée est d'une grande humanité : la reconstruction de l'être, de l'âme après les pires atrocités, les plus profondes mutilations (celles des "gueules cassées" de 14-18). Et, par le miracle de la solidarité, l'espoir renaît. Et les rires. Et la vie.
J'ai lu le livre après avoir vu le film, comme sans doute beaucoup de lecteurs. Et depuis, mon attachement est fidèle à cette écriture. Petit extrait de son dernier roman Une exécution ordinaire, qui se passe en Russie après la deuxième guerre (Gallimard, 2007) :

Ce matin-là de l'hiver 1952, comme presque chaque jour depuis la fin de la guerre, ma mère qui était urologue avait pris son service à l'hôpital de M. dans la lointaine banlieue moscovite. Elle faisait le tour des malades derrière le médecin chef et son aréopage d'assistants, lorsque, dans le couloir, un homme conduit vers elle par une surveillante a demandé à lui parler. Personne dans la petite troupe ne s'en est offusqué. Quand l'homme s'est approché, les autres se sont détournés. Il n'était pas rare à l'époque qu'on vienne arrêter quelqu'un sur son lieu de travail, même si la police secrète avait une préférence pour les enlèvements de nuit. Lui accorder un dernier regard, inspiré par la curiosité plus que par la compassion, était une façon dangereuse de se reconnaître un lien avec le prévenu.

L'homme venu appréhender ma mère était en tout point conforme à l'idée que l'on se fait d'un milicien. Il s'est présenté à voix basse pour n'être entendu que d'elle, puis il l'a priée de le suivre, sans politesse ni rudesse. Une limousine noire stationnait au pied de l'hôpital. Ma mère s'attendait à se voir encadrée par plusieurs hommes dans la voiture. Il n'en fut rien. Le chauffeur ne s'est même pas retourné quand elle est montée à l'arrière. Le milicien s'est installé à côté de lui et ils sont partis sans rien dire. Il faisait froid et gris, et le décor était aux couleurs du régime. Profitant d'un léger redoux, la neige vieillie sur les trottoirs et les bas-côtés avait fondu la veille, mais elle durcissait de nouveau, encore plus sombre.

lundi, 8 octobre 2007

Maintenant ou jamais



Depuis la fin de l'été, Le Courrier lance à nouveau une campagne pour maintenir à Genève une presse indépendante. Le nombre d'abonnés a diminué pendant les deux mois de pause estivale, mettant l'existence du journal en péril. Le journal a besoin de ses lecteurs-abonnés pour fonctionner, car contrairement aux autres quotidiens dont le revenu se fait à 80% par la publicité, Le Courrier, lui, compte sur ses lecteurs à 70%... le prix de l'indépendance !

Agir maintenant avec qu'il ne soit trop tard, sinon Genève n'aura plus de presse indépendante (seuls quatre quotidiens le sont encore actuellement en Suisse romande). Et l'uniformisation de la pensée se fera par la presse des grands groupes commerciaux où l'on ne s'adresse plus au lecteur en tant que tel mais où on s'adresse à lui en tant que consommateur ! Non merci.
La Rédaction doit encore continuer à nous interpeller grâce à ces "3 R", soit : Relater, Réfléchir, Résister...
C'est maintenant ou jamais !

jeudi, 4 octobre 2007

Baderlar



A l'autre extrémité de la Suisse, un village éveille la curiosité des marcheurs sur la langue romanche. Soixante-cinq maisons du petit village de Vnà, perché au-dessus de Ramosch présentent des mots en rumantsch ladin (le vallader, celui de l'Engiadina bassa). Les écriteaux colorés explorent le champ lexique du dialogue.




Ainsi, on découvre un village typique aux maisons ornées de "graffiti" ; on en repart joyeux d'avoir mémoriser quelque mots qui chantent et qui rendent la Vallée encore plus belle... mais aussi sensibilisés aux problèmes que rencontre le canton des Grisons à la sauvegarde de la 4e langue nationale.
A revair !