dimanche, 28 février 2010
jeudi, 25 février 2010
Constellation du silence
Petit extrait, joyau de lecture matinale :
Dans ce silence savoureux, la journée peut commencer !
* C'est moi qui souligne
** p. 46 de l'éd. Folio 5026 Les personnages de Sylvie Germain amoureuse des mots... Le recueil se laisse dévorer.
Les romanciers ont beaucoup à apprendre des poètes, ces sourciers de l'inouï*, ces multiplicateurs de sens. Mais ils ne peuvent pas les imiter, ils n'arpentent pas les mêmes espaces de la langue, ne vont pas à la même allure. Si dense et elliptique soit le style du romancier, il ne peut pas rivaliser avec l'art fondamentalement lapidaire, de la poésie. et le mot lapidaire est ici à entendre dans ses deux significations : le poète taille et polit les noms, les verbes, comme autant de pierres, d'éclats de roche, de galets, de silex, il les frappe les uns contre les autres pour les faire résonner, brasiller, il les aiguise, les casse, les encastre ou les disperse, et toujours les dispose d'un geste précis, vigoureux, dans le blanc de la page. Il en constelle le silence.**
Dans ce silence savoureux, la journée peut commencer !
* C'est moi qui souligne
** p. 46 de l'éd. Folio 5026 Les personnages de Sylvie Germain amoureuse des mots... Le recueil se laisse dévorer.
Libellés :
écriture,
littérature,
Sylvie Germain
mardi, 23 février 2010
Le printemps s'amuse
Accélération des saisons ; l'hiver s'amusait il y a peu, le printemps narquois se réjouit et cachait bien son jeu...
Alors, les talus jaunissent... de primevères. Juste pour le plaisir, lors d'une grande balade à vélo !
Alors, les talus jaunissent... de primevères. Juste pour le plaisir, lors d'une grande balade à vélo !
lundi, 22 février 2010
Philoctète au Théâtre de Carouge
cop. Marc Vanappelghem
Philoctète dort. Le sommeil l'emporte, comme la douleur. Néoptolème, fils d'Achille, est le messager d'Ulysse auprès de Philoctète... afin de récupérer l'arc, l'archer et les flèches invincibles données par Héraclès avant de prendre la mer pour Troie...
Philoctète que le spectateur guette, attend impatiemment, une fois l'enjeu décrit. Quand donc sortira-t-il de sa grotte ? Quand donc Terzieff apparaîtra-t-il devant la salle qui s'est déplacée pour lui ?
Soit, j'avais moi-même mon billet depuis début septembre dans cette attente-là... Loin d'être déçue, ce n'est pas cette seule attente qui est comblée (la voix du comédien, ses changements de tons rusés, sa grandeur, sa générosité), mais tout le spectacle, à commencer par ceux qui affrontent Philoctète : David Mambouch, sensible Néoptolème ou Johan Leysen, l'Ulysse rusé aux cheveux blancs...
On se laisse emporter par la langue magnifique de Jean-Pierre Siméon :
Et, la mise en en scène de Christian Schiarreti parachève le sentiment heureux d'être là... sur l'île hostile de Lemnos, sur laquelle on hésite à s'aventurer, et qui laissent les comédiens sur le devant de la scène, tout proches du public.
Grand moment de théâtre pour cette saison 2009-2010... Et pour ceux qui le manqueront, quelques images, juste pour l'envie...
Philoctète que le spectateur guette, attend impatiemment, une fois l'enjeu décrit. Quand donc sortira-t-il de sa grotte ? Quand donc Terzieff apparaîtra-t-il devant la salle qui s'est déplacée pour lui ?
Soit, j'avais moi-même mon billet depuis début septembre dans cette attente-là... Loin d'être déçue, ce n'est pas cette seule attente qui est comblée (la voix du comédien, ses changements de tons rusés, sa grandeur, sa générosité), mais tout le spectacle, à commencer par ceux qui affrontent Philoctète : David Mambouch, sensible Néoptolème ou Johan Leysen, l'Ulysse rusé aux cheveux blancs...
On se laisse emporter par la langue magnifique de Jean-Pierre Siméon :
Oh étrangers
qui êtes-vous que faites-vous là ?
fous mille fois ou très égarés
pour imaginer aborder cette île
plus morte qu’une charogne de trente jours
d’où venez-vous dites de quel exil ?
parlez ne fuyez pas approchez suis-je vraiment si monstrueux ?
Allons pitié c’est un sort monstrueux qui m’a fait monstrueux
je suis seul faible sans rien et j’ai faim
qui que vous soyez parlez parlez-moi
que j’entende enfin une langue humaine*
Et, la mise en en scène de Christian Schiarreti parachève le sentiment heureux d'être là... sur l'île hostile de Lemnos, sur laquelle on hésite à s'aventurer, et qui laissent les comédiens sur le devant de la scène, tout proches du public.
Grand moment de théâtre pour cette saison 2009-2010... Et pour ceux qui le manqueront, quelques images, juste pour l'envie...
*Editions. Les Solitaires intempestifs
Libellés :
Laurent Terzieff,
Théâtre de Carouge
jeudi, 18 février 2010
mardi, 16 février 2010
La Postérité du soleil
... à portée de main ! Et ce n'est pas rien. La photographe Henriette Grindat est de retour à Lausanne !
L'exposition Méditerranée, outre les clichés de ses voyages en Italie, en Espagne, puis plus loin en Algérie et l'Egypte, passe par l'Isle-sur-la-Sorgue.
Trois, quatre photographies tirées de ce livre unique qu'est la Postérité du Soleil. Réunion heureuse grâce à René Char de la photographe et d'Albert Camus. Dans les années soixante, c'est l'éditeur genevois Edwin Engelberts qui publie le livre. Bonheur ensuite que sa réédition en 1986 grâce à Michel Moret des Editions de l'Aire !
L'exposition Méditerranée, outre les clichés de ses voyages en Italie, en Espagne, puis plus loin en Algérie et l'Egypte, passe par l'Isle-sur-la-Sorgue.
Trois, quatre photographies tirées de ce livre unique qu'est la Postérité du Soleil. Réunion heureuse grâce à René Char de la photographe et d'Albert Camus. Dans les années soixante, c'est l'éditeur genevois Edwin Engelberts qui publie le livre. Bonheur ensuite que sa réédition en 1986 grâce à Michel Moret des Editions de l'Aire !
Libellés :
Henriette Grindat,
Photographie
lundi, 15 février 2010
Laurent Terzieff...
cop. Marc Vanappelghem
Laurent Terzieff, l'immense comédien à la voix grave sur les planches carougeoises dans le rôle de Philoctète, seul, abandonné et blessé sur son île...Dès jeudi prochain, la pièce de Jean-Pierre Siméon (d'après Sophocle) sera mise en scène par Christian Chiaretti. Autre adaptation que celle d'Heiner Müller par Bernard Meister voici quelques années au Théâtre du Grü et qui laisse un grand souvenir...
A lundi prochain pour les échos...
Libellés :
Laurent Terzieff,
théâtre,
Théâtre de Carouge
mardi, 9 février 2010
Camouflage
Réveil du chat solitaire, sous le pâle soleil d'hiver.
Camouflage est son nom car plus futé que le renard !
Dans la neige, seules ses traces attestent de son passage...
lundi, 8 février 2010
Etre
Trop tard pour ceux qui lisent ce "post" aujourd'hui pour assister à la création de Etre... Cela se passait sur les planches du BFM jusqu'à samedi dernier. Chorégraphe heureux que Eric Oberdorff qui a choisi la musique sacrée de Vivaldi. L'occasion de réentendre le Nisi Dominus de Vivaldi par une voix...
comme celle d'un ange que celle de Philippe Jaroussky qui parle de sa voix de contre-ténor :
Ce même Philippe Jaroussky est lauréat deux fois aux Victoires de la musique classique décernées ce soir !
comme celle d'un ange que celle de Philippe Jaroussky qui parle de sa voix de contre-ténor :
Les contre-ténors ont la légitimité de rendre une pureté qui se rapproche de l’enfance, avec la puissance de l’homme adulte.
Ce même Philippe Jaroussky est lauréat deux fois aux Victoires de la musique classique décernées ce soir !
cop. AFP, aux Victoires de la musique l'an passé
Libellés :
danse,
musique,
Philippe Jaroussky,
Vivaldi
vendredi, 5 février 2010
Inscription à :
Articles (Atom)