mercredi, 30 avril 2008

Lumière d'ambiance ?



Pour ceux qui ont reconnu l'architecture, il s'agit bien d'un bâtiment de la Ville qui héberge un théâtre. Ambiance électrique à la "Subway" dans les couloirs depuis quelques jours... Dès 8 heures du matin, les néons sont allumés à tous les étages, à chaque recoin.
Oui, le spectateur curieux va bientôt déambuler dans l'Enfer de Dante. Et il a besoin de lumière... Seulement voilà, les représentations ne commencent que dans 10 jours... Alors pourquoi ce gaspillage d'énergie ? L'administration municipale n'est guère crédible d'avoir donné son feu vert alors qu'elle prône une attitude exemplaire dans l'application de l'Agenda 21... Paroles, paroles...

lundi, 28 avril 2008

Shine a light



Dans la pénombre de la salle, en voyant les spectateurs arriver, je me dis que je dois être la seule à ne pas les avoir vu en vrai, les Rolling Stones... La demi-heure de retard dans la projection est peut-être voulue, et la tension monte comme si on était vraiment au Beacon Theater de New York !
Le réalisateur Martin Scorsese stresse. A quelques heures du concert, il n'a toujours pas la fameuse setlist afin de pouvoir organiser le ballet de ses 17 caméras... Aucune importance, l'humour l'emporte et les moyens sont là pour que le réalisateur réalise son rêve !
Il arrive à nous donner la sensation d'y être. Rien n'échappent aux caméras : chaque clin d'oeil a pu être filmer (de même pour le regard génial de Buddy Guy le temps d'une chanson).

Le spectateur réalise le pur plaisir qu'ont (encore) les Stones à jouer ensemble, et "oh surprise", le génial Keith Richards au cours du film vole la vedette à Jagger ! On en redemande !
Le concert est entrecoupé par des extraits d'archives bien choisis des années soixante ! Et cela tient du mythe tout simplement.


jeudi, 24 avril 2008

Image du jour



Image du jour en guise de clin d'oeil... pour tous les distraits qui ne savent pas encore que dans quelques semaines, le foot sera partout et que les rues genevoises vont se vêtir de couleurs : rouge (les supporters suisses), rouge (les supporters tchèques), les rouges et blancs (les supporteres turcs) et en rouge et vert (les supporters carougeois... et portugais !) et d'autres (en bleu et blanc par exemple par l'équipe grec... !
Les enfants petits et grands collent leurs images Panini dans les albums, quand d'autres essaient vainement de répondre aux concours des radios locales.
Et, ce soir, depuis le Pont de l'Île, les quais et les parcs, un immense ballon surplombait la Rade... Mais sera-t-il capable d'entrer dans le but de l'adversaire ? Rêve de tout supporter en rouge, en blanc, etc... Qui parie ?

dimanche, 20 avril 2008

Pour qui aime les fruits



Petit mot pour faire le plein de vitamines pour la semaine ! Variété de fruits pour satisfaire les goûts les plus variés : l'acidulé des pamplemousses italiens, le sucré des fraises odorantes, le croquant des pommes et la douceur des poires (sans être pourtant très friande de ces dernières !).
Le soleil est déjà levé, mais les fruits sont encore à l'ombre. Aucun client n'attend, le maraîcher s'active dans son camion... et depuis mon poste d'observation, j'observe l'activité du marché, comme un spectacle coloré.

lundi, 14 avril 2008

Ptite pub

L'autre jour, avant Archipel, je passe à Très Classic. En vitrine, le premier CD de l'Ensemble genevois Gli Angeli. Sans hésitation aucune, je prends le dernier exemplaire exposé en vitrines. La première cantate enregistrée est celle de Telemann Du aber Danier, gehe ich. J'avais découvert cette oeuvre à l'automne 2005 au Temple de la Madeleine grâce à cette même formation. Certains sont des lecteurs, d'autres, je les ai connu quand ils étaient encore étudiants...
Le CD restitue l'émotion du concert... Un immense bravo à tous !
(pour le détail, vous pouvez consulter le blog de l'organiste Vincent Thévenaz)

Le vernissage du CD aura lieu chez Très Classic, le 23 avril prochain. A bon entendeur...

dimanche, 13 avril 2008

Musique !



Archipel, le festival des musiques d'aujourd'hui vient de s'achever. Chaque année, je souhaite lui consacrer davantage de soirées et multiplier les expériences d'écoute. Cette année le thème "Bruissez sans entrave" permettait de rendre hommage à Karlheinz Stockhausen, récemment disparu. Mon rendez-vous avec Archipel cette année fut bref et se résumait à "Aus den sieben Tagen" (Le 7e jour) du même Stockhausen...
La pièce "composée" en 1968 laisse une grande place à l'intuition. Six heures de musique (fragmentée en 4 concerts), 15 pages d'indications, aucune note de musique.
La première des quinze pièce Richtige Dauern se construit à partir de ce texte:

Joue un son
Joue-le jusqu'à ce que
tu sentes
que tu dois arrêter
Joue encore un son
Joue-le jusqu'à ce que
tu sentes que tu dois arrêter
Et ainsi de suite...

J'entends déjà certains dire que c'est de l'arnaque... L'expérience vécue dans la Black Box me permet d'affirmer le contraire.
Sobre, la Black Box, mais les fenêtres étaient des puits de lumière d'où partaient les rayons de fin d'après-midi, en concurrence avec les quelques projecteurs allumés.
L'intuition est requise aussi pour l'auditeur qui peut se placer où bon lui semble. Me voilà avec ma chaise sous le bras... j'hésite et finis par m'installer proche du trompettiste, qui lui est assis parterre !

Nachtmusik. Un métronome donne une impulsion de départ. Ensuite on ne sait où donner de l'oreille... Les auditeurs ne sont guère plus nombreux que les musiciens et l'écoute est attentive et peut prendre conscience de la profondeur du silence, lorsque le métronome, à nouveau seul, s'arrête... Abwärts, Aufwärts, puis Intensität qui permettra de découvrir des instruments fabriqués pour l'occasion : cor des Alpes métallique mi-aspirateur, mi-conserve...
Le Festival est terminé, mais promis l'an prochain, je m'investis davantage : l'effort du départ est mille fois récompensé...

mercredi, 9 avril 2008

A celles qui ont leur anniversaire...



Invitation au farniente et douce mélodie... à écouter ici !

Bon anniversaire aux filles d'avril !

mardi, 8 avril 2008

Cruel



Hier matin, en arrivant au départ de la digue, un chien attend. Serait-ce un ami du Courrier ? Il semble garder la caissette du Journal indépendant avec vigueur... Attend-il qu'on lui en donne un ? Serait-ce donc un chien lecteur ? Oui... et il lit ceci :


Interdit aux chiens même tenus en laisse...

Et il obéit !

lundi, 7 avril 2008

Festen (2)



Pas de bâtonnier au Poche pour donner les "trois coups", mais l'accueil chaleureux de Christian Denisard, metteur en scène. Instructions, prénoms et emplacements : j'écoute d'une oreille distraite. Les coulisses d'un théâtre que l'on fréquente depuis bientôt trente ans prennent vite des allures de Caverne d'Ali Baba pour la mémoire ! C'est donc là que les comédiens se préparent, se concentrent, attendent leur tout d'entrer en scène... Je stoppe le flot de souvenirs pour me concentrer. Je serai Kirsten, mariée à Preben le temps d'un soir. Je serai assise à droite d'Helmut, le maître de cérémonie... Pour l'heure, ce n'est pas encore Helmut mais bien Pascal Schopfer. Nerveux. Stressé. Impatient d'entrer sur scène sur laquelle se déroule déjà les premiers échanges. Regards de complicité avec "Marie" : nous sommes prêtes !
Ensuite, tout va (très ? trop ?) vite. L'escalier dans le noir, où seules les voix nous parviennent. Celle de Cassagne facilement reconnaissable. L'arrivée. L'attente. Puis enfin assis à table. Plus rien ne transparaît de la nervosité d'"Helmut". Je suis la conversation qu'il engage avec Michaël. On me sert du vin. Je me surprends à vider mon verre à la première intervention de Christian. - Besoin d'atténuer la réalité qui se joue devant moi par l'alcool ? - Mais sur scène, le vin n'oeuvre pas ! Je reste donc lucide pour chacune des révélations. Sans doute que l'émotion atteint son comble lorsque l'enfant entame sa chanson. L'innocence mêlée au pire, celui qui vient d'être révélé aux invités. Mal à l'aise et émue. Très émue. Et mon verre est vide !
Reste le souvenir de l'éclat de la nappe blanche, qui sera maculée de rouge, l'oubli complet du noir tout autour (les spectateurs) et plus que jamais le talent des comédiens.
J'ai assisté de près, de très près, à leur métamorphose : la colère et le souffle court et rageux de Michaël, les larmes d'Hélène, puis celles de Christian. Les voix qui se brisent dans mon oreille, puis les cris...
Ces moments resteront uniques pour moi. Et pour toute la troupe. Sans doute est-ce là la magie d'une représentation. Le vivant, le sans-cesse recommencer, l'éphémère entre les mots (j'aime aller voir plusieurs fois une même pièce... variations dans le rythme, espaces différents...). Unique. Et je rajoute ici ce que j'ai lu dans les coulisses l'autre soir, petit billet accroché sous l'horloge qui indiquait 8h30 : "Tout devient possible"... A chaque représentation !
Bravo à eux !!!

samedi, 5 avril 2008

Festen (1)



Le Poche nous réserve plein de surprises. Les affiches de la fin de l'été... Célébration, L'enfant éternel, et aujourd'hui Festen ! Dans quelques heures, je serai à table pour la fête de famille ! En écoutant Christian Denisart, je me rassure : il n'attend rien des quatre spectateurs mêlés le temps d'un soir aux comédiens. Epurée la mise en scène va mêler improvisations avec des comédiens de la troupe des Voyages extraordinaires, et d'Avrac et d'autres comme le père joué par Michel Cassagne et dont je me réjouis de voir jouer de près !
Pour revenir à cette expérience, "on va être lâcher" après avoir reçu une indication de place à table, un prénom... C'est l'anniversaire du patriarche et la soirée va déraper très vite... et je serai là ! Des scènes du film de Thomas Vinterberg, réalisateur de Dogme 95 avec Lars von Trier me reviennent en tête, et je me demande comment vais-je réagir, sachant que le regard des spectateurs planqués dans le noir sera fixé sur nous, attablés dans la lumière...

vendredi, 4 avril 2008

La Garonne



Pour moi qui suis en digne Poisson-chat attiré par l'eau, je ne pouvais pas quitter Toulouse sans me rendre sur les bords de la Garonne. La ville m'a accueillie par des trombes d'eau, j'ai donc attendu le deuxième soir pour cette petite expédition à travers les rues étroites de la vieille ville. Ville rose délavé donc ! Et cela en valait la peine, car que serait une ville sans un bord de rivière ? des quais au bord d'un lac ? Il manquerait un espace de vie tout simplement.
Le Pont-Neuf offre cette perspective aux Toulousains. La lumière décline, il est bientôt 21 heures pour ce dernier coup d'oeil sur le fleuve à l'allure tellement différente de chez nous. Sa largeur et sa lenteur nous rappellent la proximité de l'océan. On peine à voir dans quel sens coule la rivière, et cela dégage un calme incroyable en plein centre ville...