Affichage des articles dont le libellé est lecture. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est lecture. Afficher tous les articles

dimanche, 15 mai 2011

Refuge parmi les livres

Franchir le pas d’une librairie n’est jamais anodin.

Flâner, ouvrir un premier livre au titre porteur de sens ou d’ailleurs… ignorer ceux dont l’écriture nous ennuie, tourner les pages.

Et l’autre jour, la pluie inondant les trottoirs, le refuge fut la halte en librairie.

Deux compères de vie, car les livres sont présents ici et là dans ma bibliothèque personnelle, se donnaient la réplique dans le commerce....et l’atmosphère, pour qui tendait l'oreille, se remplit de couleurs.

Le premier citant François Corbière incite : « Avec les mots rester solaire. Plus les jours passent et plus j’ai envie de guetter la lumière à plus forte raison si elle s’amenuise. Rester du côté du soleil ».

Attentive aux choses infimes et fragiles, éphémères, je suis ressortie de la librairie les deux livres sous le bras. Dehors, l’orage avait passé et le ciel nettoyé avait la pureté de nous rendre léger.

Pour ceux dont la sieste n'est pas un péché, l'agrémenter de lecture pour le week- end !


lundi, 15 novembre 2010

Incommensurable stupidité au programme

Grâce à Alexandre Jollien (Le philosophe nu, p. 193), ma prochaine lecture sera celle de Soko Morinaga : La leçon du zen.

Voici le récit émouvant d’un homme qui nous ressemble. Sans rien cacher de ses doutes et de ses erreurs, Soko Morinaga nous fait partager son parcours. Sur le ton de la confidence, il retrace, avec lucidité et humour, les étapes qui l’ont mené d’un état désespéré à celui de maître éveillé, avec pour principal souci celui de nous faire retrouver « l'état naturel et lumineux du cœur avec lequel nous sommes venus au monde. » Dans ce livre rafraîchissant, où le jargon bouddhiste est pour ainsi dire absent, ce maître contemporain, restitue au Zen son aspect naturel et vivant.



Le livre a pour sous-titre : "Face à mon incommensurable stupidité"... Je vais me régaler !

dimanche, 3 janvier 2010

Impulsion

[...] Quand quelque chose me blesse, ces blessures d'autrefois remontent à la surface ; quand je me sens coupable, les anciens sentiments de culpabilité reviennent ; et dans le désir ou la nostalgie d'aujourd'hui, je ressens le désir ou la nostalgie de jadis. Les strates successives de notre vie sont si étroitement superposées que dans l'ultérieur nous trouvons toujours de l'antérieur, non pas aboli et réglé, mais présent et vivant. Je comprends ce phénomène, mais je le trouve parfois difficilement supportable. Peut-être que j'ai tout de même écrit notre histoire pour m'en débarrasser, même si je ne le peux pas.*


Les débuts d'année sont pour moi souvent "impulsion" dans l'envie d'écrire assidûment. L'année nouvelle vierge devant moi avec ce sentiment que cette année sera la bonne, avec le temps et l'énergie nécessaires !

Cette année, les dernières lignes du roman brillant de Bernhard Schlink sont mises en exergue. Ce passage est saisissant. Je l'ai lu et relu avec vertige. Je sais qu'en traversant des moments difficiles, j'ai eu besoin d'écrire. Tout à la fois besoin de retenir les émotions tout en voulant les évacuer par l'écriture. Double mouvement incessant entre l'oubli et la mémoire.

Les calepins sur la table guettent...



* Bernhard Schlink, Le liseur, pp. 242-243 Folio 3158