lundi, 31 mai 2010

R.T.

Noirceur et pénombre pour débuter Richard III sur la petite scène du Théâtre des Amis. Petite scène pour accueillir une grande pièce, une belle distribution* mise en scène par le directeur du lieu Raoul Pastor.

La pièce, trois heures plus tard, se termine dans une promesse de lumière après que soit tombé Le Duc de Gloucester. Diabolique, capricieux, tyrannique, comploteur, railleur et fourbe, monstrueux… le rôle-titre permet à un comédien aux incroyables facettes d’exceller. Le comédien Raoul Teuscher qui signe l’adaptation du texte, depuis qu’il a découvert Shakespeare (et recopié sur ses cahiers le monologue de Hamlet qu’il découvre à l’école « Ce fut la plus grande claque que j’ai prise dans ma vie » confie-t-il à notre ami Sylvain B. du Carougeois**) nous a déjà habitué à nous tenir en haleine, avec des rôles colossaux sur ses épaules. Néron, Sganarelle, Richard III… (plus modestement cette année à Genève dans la pièce de Dominique Ziegler dans le rôle de Weinstein).

Alors si on regarde les programmes à venir de la saison 2010-2011, on se réjouit, outre le fait que Raoul Teuscher sera à nouveau sur les planches du théâtre carougeois, qu’il retrouvera celles du Poche (ou celle de Vidy) dans un texte traduit en français par deux complices Zabou Breitman et Léa Drucker : Blackbird de David Harrover !




scène finale, cop. Isabelle Meister

* Lady Anne a les traits d’Elodie Bordas pour le plus grand plaisir des spectateurs entourée elle aussi par des acteurs qu’on retrouve avec plaisir, entre autres Jacques Michel, Caroline Gasser, David Gobet et Véronique Revat.

** Merci Sylvain pour l’entretien, Le Carougeois du No 960, 15.05.2010

!!! Richard III se joue tous les jours
jusqu'au dimanche 6 juin (20/19 ou 18h...) !!!


samedi, 29 mai 2010

Rubrique : plage

Après les recherches vaines de jeudi, ce matin, la famille cygnes accuillait les visiteurs au début de la digue... - Poisson-Chat sourire aux lèvres ! -

Petits mais plein de force, les bébés cygnes savent éviter le piège du Goléron dès la naissance ! Mes brasses à moi ? Juste de quoi rester une bonne dizaine de minutes dans l'eau ? (13 ou tout petit 14°) !



jeudi, 27 mai 2010

La musique plus forte que la pluie... (suite)



... et le soleil revient. Lumière du soir, forte de contrastes



Plus loin, images funestes des oeufs abandonnés, restés seuls dans les nids désertés.
Orages ? Climat ? Fêtards ? Les cygnes ont mis les voiles...
Hier, entr'aperçus sous l'aile, cachés, au chaud, les petits cygnaux étaient au nombre de deux... En vain, j'ai cherché...




L'eau épurée, reflet du ciel. Calme, limpide. Pour apaiser.

Notes de musique contre gouttes de pluie

Un livre vient de sortir. Ecrivaine et musicienne genevoise, l'histoire *- sur laquelle je reviendrai plus tard - se déroule pendant la Messe en si de Jean-Sébastien Bach... ou plutôt les histoires féminines multiples... Ce matin, je fais un clin d'oeil à Madame de Warens (private joke !) et autour de Bach et d'autres artistes femmes, voici un petit moment de lumière dans la grisaille du matin !



* Catherine Fuchs : La Beauté du geste, Ed. Campiche, 2010

mardi, 25 mai 2010

Beauté de l'instant



Beauté de l'instant juste parce qu'il est éphémère !
Un souffle, et tout disparaît...

lundi, 24 mai 2010

D'une fontaine à l'autre

D'un coup, trop chaud sur les sentiers... Le choix est donc judicieux de passer d'une fontaine à l'autre, d'un village au sommet d'une colline, à celui au creux d'un vallon, sans s'éloigner trop, ni des cascades, ni des ruisseaux ! *




Rue centrale, La Sarraz



Cascade de la Tine du Conflens



Au centre de Ferreyres



L'entrée de Romainmôtier




Et glou et glou... **

* L'itinéraire en plus court est ici !

** Au retour, l'appel du Léman, même à 12°, on ne peut y résister après avoir vu de l'eau toute la journée...

vendredi, 21 mai 2010

La sieste



Juste envieuse à l'heure de la sieste
!

dimanche, 16 mai 2010

Danse des canards



J'ai vainement interrogé le miroir :
"Dis-moi de quoi sera faite l'après-midi ?"
Reflet gris du lac sous un ciel de mêmes nuances...
L'amitié autour d'une table a finalement incité
le soleil à nous tenir compagnie timidement !




Sur la plage, nul baigneur
C'est l'heure de la danse
des petits canards, crâneurs !
"Eh chouette, on s'amuse tout seuls
comme des grands"...



Enfin presque... Leur moment d'égarement
ne dure qu'une valse. Dans une course effrénée,
ils rejoignent le sillage de Maman Canard.

En quittant la digue, le soleil avait bel et bien disparu...

Un paradis ?






Sur Terre existent divers types de Paradis.
Ce petit lac en est un
Niché entre deux cirques de montagnes
Il permet 360° de bonheur pour le regard.

Comme tout paradis, il se mérite : on l'atteint à pied exclusivement au fin fond de la Suisse orientale ! Quel est son nom ?

Marc Dugain (le cinéma) et moi



Cherchez bien sous traits de Staline vous reconnaîtrez... André Dussolier qui excelle dans le film de Marc Dugain aux côtés de Marina Hands. "Marc Dugain, le cinéma et moi", c'est toute une histoire. J'ai découvert le romancier à travers La Chambre des Officiers* avant de connaître l'écrivain. J'ai découvert l'écrivain ici en 2007 pour la sortie de son roman Une exécution ordinaire dont le film éponyme est sur les écrans romands depuis une dizaine de jours. Grâce à ce film, je découvre enfin le réalisateur. Soutenu par la très belle image d'Yves Angelo qu'on ne présente plus**, Marc Dugain n'adapte pour le cinéma que la première partie de son roman. Avec brio !

* film qui réunit François Dupeyron et Eric Caravaca dont je ne reviens pas ici mais chacun sait que le rôle d'Adrien est présent dans ma mémoire, que le film s'inspirant de la vie du grand-père de Marc Dugain est un appel à une forme de re-naissance après les pires cauchemars de la première Guerre mondiale)

** directeur de la photographie sur les plateaux de cinéma français..pour beaucoup de beaux films... je n'en cite qu'un Nocturne Indien

samedi, 15 mai 2010

Prix Schiller 2010

Voici deux jours, le poète vaudois Philippe Jaccottet exilé sur les terres de la Drôme depuis plus un demi-siècle a reçu le Prix Schiller 2010. Une autre consécration de taille suivra début 2011 par l'édition de son oeuvre dans la renommée Collection de la Pléiade ! De son vivant ! Comme René Char...

Si les cerisiers malgré la grisaille de cette journée de mai sont en fleurs, le cerisier estival, lourd de fruits est l'entame du recueil Cahier de verdure !

Je pense quelquefois que si j'écris encore, c'est, ou ce devrait être avant tout pour rassembler les fragments, plus ou moins lumineux et probants, d'une joie dont on serait tenté de croire qu'elle a explosé un jour, il y a longtemps, comme une étoile intérieure, et répandu sa poussière en nous. Qu'un peu de cette poussière s'allume dans un regard, c'est sans doute ce qui nous trouble, nous enchante ou nous égare le plus; mais c'est, tout bien réfléchi, moins étrange que de surprendre son éclat, ou le reflet de cet éclat fragmenté, dans la nature. Du moins ces reflets auront-ils été pour moi l'origine de bien des rêveries, pas toujours absolument infertiles.*


cop. Philippe Maeder


* Cahier de verdure
; suivi de, Après beaucoup d'années, Gallimard, "coll. poésie/gallimard", 2003, p. 11

dimanche, 9 mai 2010

L'homme de aa vie

L'homme de sa vie... c'est aussi le titre d'un film !

Zabon Breitman nous raconte un été. Une bribe d'été. Des instants. Autant de perles. Des plans photos qui parlent mieux que les mots. Des êtres qui vibrent...

Hugo (interprêté magnifiquement par Charles Berling) a quelques paroles d'or dont celles-ci:

C'est ça que je trouve beau dans la magie. Ce qui est important ne se passe pas au moment où tu crois mais ça ne se passe pas non plus là où tu regardes !

Silence. Et en magicien, il meuble sa maison de mots, autour de lettres mobiles "R" et "V" : rêve, révolte, rivière, ...

Et laisse une question sans réponse : Et toi quand t'étais petit, c'était quoi ton rêve ?

samedi, 8 mai 2010

Faire sourire le quotidien

UNE PAR JOUR...

Une tartine ?

Une baignade ?

Une photo ? Affirmatif.

Invitation à la balade, à l'écriture, à l'instant, ...
Les photographes qui participent à UNE PAR JOUR saisissent le Temps qui passe avec talent !


cop. Catherine Claude
, le 6 mai 2010

vendredi, 7 mai 2010

Ile aux oiseaux ?



Une île entre le ciel et l'eau...

... à laquelle des milliers de Chinois peuvent à présent rêver... *
L'exposition universelle de Shanghai présente Bâle, Zürich et Genève sous le thème BETTER WATER - BEST URBAN LIFE, ... message auquel j'adhère entièrement !

*mais que les 700 millions de Chinois... n'y débarquent pas, comme dit Dutronc !

mardi, 4 mai 2010

Affiches de cirque en bibliothèque


Herbert Leupin, 1961

Singes, acrobates, tigres et clowns se côtoient à la bibliothèque musicale. L'exposition d'affiches commence aujourd'hui et se poursuit jusqu'au début de l'automne !

Un petit air venu de nulle part...

L'air du temps joue les prolongations au MEG jusqu'au 20 juin prochain ! Le dimanche pluvieux m'a permise de redécouvrir, et surtout re-tendre l'oreille pour cette exposition savoureuse...

Dernière salle, une phrase m'accroche :

Comment un air comme ça, un simple air petit air qui semble venu de partout ou de nulle part, peut-il accompagner notre vie, en constituer la bande-don incomparable, [...] se faire le porteur ou le dépositaire de nos passions à nulle autre pareille, tout en s'inscrivant dans la circulation d'un échange général de clichés ?
Peter Szendy: Tubes, la philosophie dans le juke-box, 2008

Et ma mélodie à moi a presque vingt ans... Toujours la même quand il faut en choisir une !



(live de la tournée Taxi Europa 2004)


J'attends à la rivière
Je surveille le chemin
Je n'ai rien d'autre à faire
Mais rien ne vient
J'attends le nez en l'air
Je n'me tords pas les mains
On gagne ou bien on perd
Mais c'est plutôt bien
Je m'en irai tout à l'heure
Je reviendrai demain
On n'sort pas du désert
On tourne sans fin
Le jour tombe et l'enfer
N'est pas aussi lointain
Mais je n'suis pas amer
Toujours on en revient
Et les blessures se ferment
Et attendre n'est rien
Et les larmes sont vaines
Et c'est le même refrain
Je garde les bras ouverts
Le vent passe entre mes mains
C'est l'heure de la prière
Mais rien ne vient
On finit par s'y faire
Avec un peu d'entrain
On sait bien qu'nos misères
Ne prennent jamais fin
Et les blessures se ferment
Et attendre n'est rien
Et les larmes sont vaines
Et c'est le même refrain
J'attends à la rivière
Je surveille le chemin
Je n'ai rien d'autre à faire
Mais rien ne vient

lundi, 3 mai 2010

Son préféré pour la fin



Couleurs dans le frigidaire
Arc en ciel de parfums.
Feu vert sur...
le bon choix du matin.
Garder son préféré...
Pour le début ou la faim !!!

dimanche, 2 mai 2010

Sourire aux lèvres

Pause sur un trottoir carougeois.
La propriétaire d'un magasin a vraisemblablement envie de voir des passants sourire aux lèvres !
Et cela a fonctionné même avec Poisson-Chat...


samedi, 1 mai 2010

Avec l'aide des mots

Nouveau mois
Réveil
La pluie tinte contre le carreau
On cherche encore le sommeil
D'oubli des larmes tombées
Du ciel.

Dans le brouhaha de l'actuel Salon du livre des éditeurs de poésie genevois se donnent la main pour être présents. Offrir aux lecteurs de poésie des livres "minuscules" (remarque d'une amie croisée dans une travée, mes cinq-six libres dans les mains* : "Ah toi, tu fais dans le petit format")

Petit ?

Les mots sont au rendez-vous, sonores, vivants
Consolant du mauvais temps




Arrêt sur image
tiré de C'était comment

* dont : Jacques Roman : L'élan, l'abandon, Patrice Duret : L'exil aux chemises mouillées (Editions Samizdat) et Claire Krähenbühl : Comment c'était (Editions Le Miel de l'Ours)