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lundi, 28 février 2011

Le biographe se dévoile


cop. SDL, Magali Dougalos

Le photographié photographie... tout comme le biographe se dévoile... Vous reconnaissez Pierre Assouline dont le scoop de son prochain livre avait été révélé ici.

Le titre a quelque peu changé ; de Job, de sa naissance à notre mort, le prochain livre de Pierre Assouline aura pour titre Vies de Job. L'écrivain dont les recherches approfondies lui font parcourir du pays, va à la rencontre des autres... et de lui -même. Le biographe passe par l'étape obligée d'une longue introspection pour tenter de répondre à ce qui l'attire dans le Livre de Job et pourquoi. "Et il va se retrouver face à des vérités sur lui-même qui sont douloureuses", dit-il.

Affaire à suivre... car le livre est en librairie depuis le 27 janvier 2011 !

lundi, 27 septembre 2010

De quoi est fait un personnage ?

Se penchant sur la page, encore non raturée question difficile : de quoi sera fait mon personnage ? Sylvie Germain répond :

Toute l'histoire du roman consiste en ce drôle de travail d'auscultation, de dépeçage et de raccommodage en constance alternance, de grattage, tatouage, broderie sur la peau humaine ourlée de pénombre, tramée d'invisible.
On écrit toujours sur la peau humaine, il n'y a pas d'autre support, car il n'y a pas d'autre sujet, pour le roman, que celui de l'inévidence de l'existence, de l'énigme inépuisable de l'homme, de l'inapaisible passion d'aimer qui n'égale que l'extrême difficulté d'aimer, et de l'irréductible solitude tant de l'amour que du désamour, de la mort enfin.


in : Les personnages, p. 80-81 (Folio 5026)

jeudi, 18 mars 2010

Les yeux sur la page

... et de la page, dans la profondeur de la nuit, on pense "plage" ! Les yeux finissent par s'arrêter sur ses mots (à elle, Sylvie Germain) :

Ecrire est dérisoire : une digue de papier contre un océan de silence.
Le silence - lui seul obtient le dernier mot. Lui seul détient le sens éparpillé à travers la multitude des mots. Et c'est vers lui, au fond, que nous tendons, à lui que nous aspirons, aussi passionnément que secrètement, lorsque nous écrivons.*

Errance sur la plage. Et les mots engloutis s'effacent sur la page...

*p. 88 Les Personnages, Folio 5026

jeudi, 25 février 2010

Constellation du silence

Petit extrait, joyau de lecture matinale :

Les romanciers ont beaucoup à apprendre des poètes, ces sourciers de l'inouï*, ces multiplicateurs de sens. Mais ils ne peuvent pas les imiter, ils n'arpentent pas les mêmes espaces de la langue, ne vont pas à la même allure. Si dense et elliptique soit le style du romancier, il ne peut pas rivaliser avec l'art fondamentalement lapidaire, de la poésie. et le mot lapidaire est ici à entendre dans ses deux significations : le poète taille et polit les noms, les verbes, comme autant de pierres, d'éclats de roche, de galets, de silex, il les frappe les uns contre les autres pour les faire résonner, brasiller, il les aiguise, les casse, les encastre ou les disperse, et toujours les dispose d'un geste précis, vigoureux, dans le blanc de la page. Il en constelle le silence.**



Dans ce silence savoureux, la journée peut commencer !

* C'est moi qui souligne
** p. 46 de l'éd. Folio 5026
Les personnages de Sylvie Germain amoureuse des mots... Le recueil se laisse dévorer.

dimanche, 3 janvier 2010

Impulsion

[...] Quand quelque chose me blesse, ces blessures d'autrefois remontent à la surface ; quand je me sens coupable, les anciens sentiments de culpabilité reviennent ; et dans le désir ou la nostalgie d'aujourd'hui, je ressens le désir ou la nostalgie de jadis. Les strates successives de notre vie sont si étroitement superposées que dans l'ultérieur nous trouvons toujours de l'antérieur, non pas aboli et réglé, mais présent et vivant. Je comprends ce phénomène, mais je le trouve parfois difficilement supportable. Peut-être que j'ai tout de même écrit notre histoire pour m'en débarrasser, même si je ne le peux pas.*


Les débuts d'année sont pour moi souvent "impulsion" dans l'envie d'écrire assidûment. L'année nouvelle vierge devant moi avec ce sentiment que cette année sera la bonne, avec le temps et l'énergie nécessaires !

Cette année, les dernières lignes du roman brillant de Bernhard Schlink sont mises en exergue. Ce passage est saisissant. Je l'ai lu et relu avec vertige. Je sais qu'en traversant des moments difficiles, j'ai eu besoin d'écrire. Tout à la fois besoin de retenir les émotions tout en voulant les évacuer par l'écriture. Double mouvement incessant entre l'oubli et la mémoire.

Les calepins sur la table guettent...



* Bernhard Schlink, Le liseur, pp. 242-243 Folio 3158



jeudi, 14 mai 2009

Résumé



Voici un petit résumé pour ceux qui n'arrivent plus à suivre le fil... (réalisé grâce à wordle.net).
Mots pêle-mêle qui permettent de faire fonctionner son imagination et de se raconter une histoire...