dimanche, 8 février 2009

La pénultième

La pénultième représentation. Pas encore la nostalgie de la dernière... Un peu comme en football, le dernier quart d'heure gagne en intensité. Eh bien, hier soir j'en ai eu une preuve tangible : il faut laisser mûrir un spectacle afin qu'il explose.
Je l'ai déjà dit dans ces lignes et je le répète : revoir un spectacle est un luxe nécessaire. Il permet de prendre conscience de l'art éphémère qu'est le théâtre... Éphémère et surtout vivant. Fait de mots et de silence comme dans la pièce de Sarraute*, il évolue au fil des soirs. Hier, le travail des comédiens, précis comme des orfèvres, s'accomplit en laissant à l'humour sa juste place... Les tensions entre H1 et H2 sont plus radicales. La salle est réceptive : on rit. Pourtant tout semble cette fois irrémédiable entre les deux hommes. Il y a trois semaines, on pouvait douter : rompreront-ils vraiment pour de bon ? Hier, la réponse était oui.



Les comédiens sont des équilibristes. On retient son souffle jusqu'aux derniers oui-non...

* Mauro Bellucci, Valentin Rossier, Pascale Vachoux et Thierry Jorand.

Et, au risque de lasser les fidèles,
les libellés "Théâtre-Valentin"
seront quasi absents ces prochains mois,
jusqu'au dénouement shakespearien,
cet automne à Carouge !

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