vendredi, 29 février 2008

Le compte à rebours a commencé



Même pour le regard endormi du voyageur matinal sortant de la Gare Cornavin, ce panneau ne peut pas passer inaperçu. Et aujourd'hui, le cap des nombres à deux chiffres a été franchi.
Amateurs de foot : bonjour! Bonsoir à tous les autres : aux grincheux qui pensent aux trains bondés sous la chaleur de juin, aux méprisants qui trouvent l'évènement trop populaire, aux anxieux des nuits trop courtes...
Bon sang d'bon soir... on peut en tout cas affirmer que le thème de l'Eurofoot est déjà dans toutes les bouches, présent au détour de toutes les conversations.

Alors pour ou contre, LE joueur qui rallie tout le monde par son talent, c'est lui, "Quillo" magnifiquement photographié ici par l'artiste allemand de Düsserldorf Dieter Eikelpoth...


dimanche, 24 février 2008

Pulsations de ville, pulsations de vie


La Maison de productions Ce qui me meut produit le dernier film de Cédric Klapisch PARIS. Tel est le nom du film... La caméra zoome avant pour découvrir le dos courbé de Romain Duris, regardant la rue, les voisins d'en-face, la ville. Ne sachant pas si sa maladie de coeur le condamne, son regard s'affûte sur la vie qui l'entoure.
Les boulevards, le fleuve, le flux de personnages, ceux qui vont s'arrêter, se croiser, vivent au rythme des pulsations de la ville.
La force de la relation de frère et soeur (Duris / Binoche) est au coeur du film. Chacun va aider l'autre. Entre frères (Cluzet /Luchini), les répliques sont déjà au titre de morceaux d'anthologie. Gravitent parmi eux une boulangère raciste (Karine Viard irréprochable), un marchand de mandarines au coeur tendre (Albert Dupontel), une étudiante séduisante (Mélanie Laurent).
Filmer des destins de ceux qui ne sont pas des héros, mais des êtres que chacun rencontre tous les jours, c'est ce qui m'émeut. Et, si c'est le pari du réalisateur, il part gagnant...

samedi, 23 février 2008

Jour J-31



Instantanés du 22 février, en haut de la Treille. Le compte à rebours pour le printemps semble commencé. Un copain de Poisson-Chat et de Zorro miaule son plaisir de sortir, mais craintif, hésite à descendre dans le jardin... il fait si bon au soleil !

Tellement bon que les arbres s'étirent et grimpent sur les murs avoisinants.




Quant au marronnier officiel, celui qui dicte l'hiver et le printemps, il ne saurait mentir : les premiers bourgeons sont là !


mardi, 19 février 2008

Un être de papier



La salle dans le noir. Pas de décors. Deux comédiens. Elle, la mère (Valeria Bartolotto), qui interviendra en contrepoint des mots dits par le père (Pierre-Isaïe Duc).
Ce dernier, comédien sans artifice, se retrouve donc seul avec les mots de Philippe Forest.

Des mots qui vont essayer de comprendre. Des mots pour faire face l'innommable. On est prévenu avant d'arriver au théâtre sur le sujet de la pièce. Parler de l'Enfant éternel, c'est parler de celui qui va mourir. Philippe Forest a "fait de [sa] fille un être de papier" et il a fait confiance au metteur en scène Denis Maillefer pour voir ressurgir le passé sur scène. Exercice délicat comme une réécriture - ce que fait l'auteur de l'Enfant éternel à travers les livres qui ont suivi.

Et on est bouleversé par les chapitres articulés par le metteur en scène. Au son de la Fée Clochette, on tourne la page. On se rapproche de l’issue fatale. On passe des diagnostis médicaux sans appel à l’histoire de Petit Ours et de Boucle d’Or aux héros de Manga japonais. Le tout est ponctué par des extraits de Peter Pan lus par Joséphine Struba.

L'émotion est palpable, transmise par une interprétation impressionante de Pierre-Isaïe Duc, découvert hier soir. Palpable aussi à travers les spectateurs. Chacun à sa manière a dû entendre avec ce texte des échos d'expériences personnelles, des situations en "terrains connus".

Si le temps vous manque pour vous rendre au Poche, il faut lire le texte de Philippe Forest. Il commence par citer James Barrie, créateur de Peter Pan : "Two is the beginning of the end" (Deux est le commencement de la fin). A deux ans, l'enfant "sait déjà le tic-tac reptilien du temps".

Et l'auteur nous prend par la main et raconte.

Laisse-moi te dire à nouveau les mots par où commençaient nos histoires. Elles parlaient de géants et de fées, de pirates et d'Indiens, de lièvres et de lutins, de loups et de fillettes. La vraie vie est douce aux ogres plus qu'aux enfants [...]. Dans les marges des livres illustrés, indifférents aux mots dont nous nous rassurons ensemble, les démons comptent les heures et les sorcières préparent leur venin. Notre histoire est un conte semblable de terreur et de tendresse qui se dit à l'envers et commence par la fin : ils étaient mariés, ils vivaient heureux, ils avaient une enfant... Et tout commence encore, écoute-moi, puisqu'il était une fois..."*

* Philippe Forest : L'enfant éternel, Folio 3115, p. 14

lundi, 18 février 2008

En trompe-l'oeil



Ce n'est pas une photo de ce dernier week end... mais presque !
L'exposition d'Andreas Gursky au Kunstmuseaum de Bâle se termine dimanche prochain. Sobriété des salles du 3e étage du Musée. Besoin d'espace pour permettre aux images de respirer... et aux visiteurs de pouvoir s'éloigner ou se rapprocher des photographies au format gigantesque qui subliment le détail. Au fil des salles, le visiteur se prend au jeu : quelles sont les photos retravaillées à l'ordinateur et peaufinées pour finalement "tromper l'oeil" ? Lesquelles reflètent la réalité ? Et que penser ce monde contemporain que Gursky saisit au fil de ses voyages (aéroport de Frankfurt, stands de Grand prix de Formule 1 en Chine, fêtes populaires en Chine, façades de HLM, ...) ?



Plus loin encore, elles interpellent car elles basculent dans l'imaginaire, comme si dessus avec "Kamiokande" !


mercredi, 13 février 2008

Carcassonne

Le titre du jour peut évoquer la cité médiévale dans l'Aude, au Sud-ouest de la France (lointains souvenirs de journées froides et pluvieuses à Pâques...), un album de Stephan Eicher qui date de la même époque que mon séjour dans les contreforts des châteaux cathares...

ou, il peut s'agir de châteaux et d'abbayes, avec en prime des voleurs sur les chemins de traverses, des paysans qui nourrissent les chevaliers de cités fortifiées. Je veux parler de "Carcassonne", le jeu !



A chaque partie, les villes et les chemins se font (ou ne se font pas), les paysans dominent leur champs ou sont obligés de les partager avec d'autres, les abbayes sont désertées...
Même fourbus, après de longues journées de grand air, les yeux fatigués de lumière, on se concentre et on ruse pour essayer de battre l'adversaire !
Et on en redemande !

dimanche, 10 février 2008

Aux sources du Rhône (en images)

Partir se ressourcer dans le fin fond de la Vallée de Conches... raquettes aux pieds.
Le silence, le soleil et la neige pour terrain de jeux...





l'effort bien récompensé et...



le hasard décider des traces laissées derrière nous...