vendredi, 30 novembre 2007

Vainqueurs du jour

Depuis deux semaines, je traverse plus régulièrement le Parc de Bastions que d'habitude... De mon travail à mon physio, et comme pour me narguer, je constate d'une fois à l'autre que le Parc se prépare à la grande fête de la course à pieds ! Il s'est garni de tous les accessoires afin d'être prêt pour le 1er décembre : lumières, haut-parleurs, barrières, estrades, escaliers supplémentaires enjambant les allées du parcours, cabanes et roulottes, tentes et LA ligne d'arrivée ; celle convoitée par des milliers de coureurs dès demain matin. Tout le monde s'affaire (avant la pluie ?) sous l'oeil serein de "pères" de Genève. Eux ont déjà couru et sont les quatre vainqueurs du jour !!!



BONNE COURSE A TOUS !

lundi, 26 novembre 2007

Correspondance

A l'heure des SMS, des mails, la correspondance semble désuète, compliquée - et le comble, il faut des timbres * ! Exigeante pour moi, elle requiert du temps. N'est-ce pas précieux dans la tourmente contemporaine de se dire que pour une lettre, on va s'installer tranquillement avec plume et papier ? On s'applique dans le choix de l'enveloppe et du timbre qu'on y collera. On pense aux mots couchés sur le papier même après avoir fermé puis posté sa lettre : quand seront-ils lu ?

Retenu au fil de mes lectures dominicales, l'extrait ci-dessous vient illustrer mon propos. Lydia Flem, l'auteure, a rassemblé la correspondance de ses parents et la publiée sous le titre Lettres d'amour en héritage. Interrogations et réflexions sur le passé qu'elle découvre lettre après lettre, chacune faisant partie intégrante de son histoire.

Ecrire une lettre, c'est ce confier à un autre qui n'est pas là. L'espace de la lettre ouvre un espace intérieur, un moment de réflexion, de méditation, une ouverture vers l'inconnu de soi. Il y a une immense liberté possible dans la rédaction d'une lettre. On est avec soi tout en pensant à l'autre lorsqu'on écrit. On est avec l'autre tout en étant seul lorsqu'on la reçoit. Echanges différés dans le temps. Ce qui s'écrit dans l'instant - l'impulsion du moment, lorsqu'on achève à peine de la lire - sera lu quelques jours plus tard, parfois une semaine lorsque le courrier prend du retard, parfois seulement quelques heures, une nuit, lorsque la poste a été zélée, qu'un concours de circonstances favorables a fait cheminer la lettre par un train de nuit et qu'elle arrive déjà dans la boîte au petit matin.



* Le thème de la correspondance a été retenu pour les timbres Europa 2008

samedi, 24 novembre 2007

Au bord de l'eau

Réveil au petit matin. Quand la ville dort encore. Regards rapides depuis la fenêtre en direction du lac qui à cette heure scintille, serti des lumières de la rive d'en-face. Celle où se situe Genève-Plage...
Laisser le jour poindre en vacant à de multiples occupations (les tâches du samedi matin !). Puis, quelques coups de pédales plus tard, la Bise donne de petites aspérités à la surface noire, lisse et luisante qui dormait encore quand je me suis levée. Une Bise qui refroidit les doigts et le nez. Juste la confirmation que novembre, comme chaque année, nous a éloigné définitivement des baignades dans le Léman.


Et c'est à présent, écharpe au cou que l'ouvrage de Bernard Lescaze Au bonheur de l'eau se laisse parcourir, évoquant les moments d'avant l'automne passés au bord de l'eau.
"Presqu'une aubaine que le livre ne soit pas sorti à temps" se dit Poisson-Chat, qui même à cette saison, profite du lac poétiquement !
Et quotidiennement !

mardi, 20 novembre 2007

Eteignez les lumières qu'on voie les étoiles

L'idée, c'est la commune de Coldrerio au Tessin qui la lance. Cette commune lutte depuis février contre la pollution lumineuse et préserve ainsi l'environnement. Tous les éclairages publicitaires et les vitrines de magasin doivent être éteints entre minuit et six heures du matin. La bonne idée ! Les regards peuvent enfin s'élever pour admirer les ciels étoilés ; dans les autres villes, seul le 20% des étoiles reste visible...

Pour les habitants de Genève, il faudra attendre. Adieu étoiles et constellations, car on décide pour le passant ce qui est bon à voir - à coups de projets non écologiques ! Depuis quelques années "Arbres et lumière" est au programme dès fin novembre dans différents points stratégiques de la ville.
J'ai regardé ce midi des hommes de la Municipalité s'activer sur la Treille. Sceptique, j'attends le résultat vu de nuit, à coup de lumières et de spots agressifs.
Mais à la lumière du jour le-dit projet de la Treille laisse craindre le pire. Jugez plutôt...


lundi, 19 novembre 2007

Découverte du dimanche

Non pas celle de la virtuosité du pianiste, ni de l'orchestration de Prokofiev, mais d'un instrument utilisé dans le Concerto pour piano d'Aram Khatchaturian (2e mouvement, mes. 42 et suivantes... Merci au chef Bertrand de Billy pour les explications. Excellent ce chef par ailleurs !)
Donc après les cistres, les rins japonais, les chimes, voici le flexatone ! Percussion métallique, il est utilisé en musique funk, rock et certains compositeurs dès sa création en 1922 l'ont rajouté aux percussions contemporaines : Schoenberg, Chostakovitch, Schnittke !

Dans le concerto joué hier, le compositeur double le thème des premiers violons avec le flexatone. Les vibrations métalliques exigent sans aucun doute une parfaite maîtrise de l'instrument. Grand bravo à Michael Tschamper qui vole la vedette à Jean-Yves Thibaudet le temps de quelques mesures !


samedi, 17 novembre 2007

Le grand blond avec des chaussettes rouges




Prélude à demain matin... Le pianiste a-typique, celui qui fut le "grand blond avec des chaussettes rouges", enregistrant le Duke, Bill Evans à côté de Ravel et Rachmaninoff, donnera son troisième concert genevois de la semaine. Troisième et dernier dirigé par Bertrand Billy. Au programme deux compositeurs russes : Serge Prokofiev, Aram Khatchaturian (Concerto en ré bémol majeur).
Petit prélude pour se mettre dans l'ambiance... Thibaudet joue Shura Cherkassky, pianiste Ukrainien au répertoire romantique et également compositeur !


jeudi, 15 novembre 2007

Ecouter la Mer



Je ne sais encore rien du recueil que j'irai chercher demain. Ou plutôt, j'ai connaissance du titre : Ecouter la Mer, tel un programme de mots qui réjouisse l'âme et le coeur !
Cet automne, Jean-Marc Denervaud retrouve les Editions Samizdat. Et l'évènement a lieu demain ! Je me souviens de la rencontre d'il y a quatre ans. Comme si je poussais une porte pour entrer dans un univers familier, mot après mot, poème après poème...
Vibrations intimes.
Ses mots me parlent. Silence et eau, lumière et rêve du recueil d'alors Quelque part dans l'inachevé. Depuis, dans l'attente... de demain, j'ai souvent relu les recueils précédents : Dans l'attente des arbres, Aimer cette lumière encore, Tenir parole...
Plaisirs infimes.

lundi, 12 novembre 2007

Volver

C'est devenu le soleil de novembre, les rendez-vous avec le Festival Filmar en America Latina. Cette année, pour la 9e édition, Cuba est à l'honneur. Et pour les amateurs de musique, un documentaire sur "Carlos Gardel, el mago"est à l'affiche* ! Le film est réalisé par un Uraguayen Martin Borteiro - dans le film Gardel est donc aussi Uruguayen (d'autres lui revendiquent des origines toulousaines...). Qu'importe, sa voix reste liée intrinsèquement au tango. Quelques notes remplies de nostalgie et qui évoqueront pour certains un passage rempli d'émotions où Raimunda (Penélope Cruz) chante dans le film éponyme d'Almodovar !



* à l'affiche du Bio samedi 10 et dimanche 11 novembre prochain

dimanche, 11 novembre 2007

Signé B. W.



Bernard Wietlisbach de Cactus nous annonce la prochaine saison "blanche" avec sa fameuse griffe ! Et, il s'engage à verser 1% de son chiffre d'affaires afin de lutter contre les nuisances causées par les sports d'hiver ; en effet il fait partie des "member 1% for the planet": soutenez-le !

jeudi, 8 novembre 2007

Lumière de novembre

Qui a dit que novembre était un mois gris et triste ? Ce matin, à quelques enjambées de décembre, l'aube fut un cadeau.
L'air vif qui réveille, la rumeur de la ville qui s'estompe, les quais et le découpage des Alpes d'une netteté à faire pâlir les découpages du Pays-d'Enhaut sont une caresse pour les yeux ! Peu avant huit heures, la mouette se réveille sous les premiers rayons : magique !


mercredi, 7 novembre 2007

L'arbre sacré


Lors de voyages, on en a tous pris en photo. L'arbre est fascinant. Il pousse sur des terres arides, balayées par le vent. Et les troncs tortueux racontent chacun une histoire.
La noblesse de l'arbre vaut bien l'élégance de la photographie noir-blanc, ses contrastes.
Le photographe genevois, grand voyageur, Jacques Berthet expose à la galerie Andata Ritorno dès samedi prochain.

mardi, 6 novembre 2007

Huitième jour de la semaine

Hier, huitième jour de la semaine ou dernier jour du week end. A contre-courant des pendulaires qui reprennent le travail ! A contre-courant des gens en noir et gris.



Au programme, CARPE DIEM ! Bulles, vapeur de hammam, buses, repos et soleil dans l'assiette au pied du Jura! L'anniversaire d'une amie est jour de fête !
Sur le chemin du retour, pas légers et bleu de Perse au-dessus de la tête. Le Poisson-Chat après avoir reçu un magnifique panier pense aux offrandes du Burundi faites dans des corbeilles d'osier. Comment dit-on "merci" en kirundi ?

lundi, 5 novembre 2007

Contraste sur les planches



Cette affiche pourrait servir de mise en contexte de la pièce SANG jouée actuellement au Poche. Une vidéo passe en revue les événements chiliens du 11 septembre 1973, retraçant les dernières heures du Président socialiste Salvador Allende. L'avant-mise en scène démarre fort. Ensuite le spectacteur assiste à l'enregistrement de l'émission Imago qui se veut polico-artistique. Interview d'une Chilienne exilée à Paris avec son mari depuis vingt ans. Le fond historique est posé avant que le spectacle ne vire à la descente aux enfers. Violence sur scène, le brio des comédiens (Anne Vouilloz et Daniel Briquet : le couple) rende les scènes "nature"... Malaise dans la salle. On a envie de dire "STOP". Et c'est sans doute le propos de la directrice du théâtre... Une page d'histoire est mise en lumière et tient l'esprit en éveil. Pour un petit rappel, voici les dernières paroles du président Salvador Allende :

Habla el Presidente de la República desde el Palacio de La Moneda. Informaciones confirmadas señalan que un sector de la marinería habría aislado Valparaíso y que la ciudad estaría ocupada, lo que significa un levantamiento contra el gobierno, del gobierno legítimamente constituido, del gobierno que está amparado por la ley y la voluntad del ciudadano.
La suite peut être écouté

Dans un théâtre voisin, la veille, la destinée de l'Homme, de ses questions face à son destin, face à la mort était posée avec éclat. Délire de la langue, vertige verbal, L'acte inconnu de Valère Novarina restera soir mémorable dans ma mémoire. Totale jubilation avec des saltimbanques- comédiens-acrobates-chanteurs qui restent dans la tradition du théâtre : ils constituent une troupe sur scène.
Comme quoi "théâtre contemporain" ne veut pas dire grand chose... tant le contraste sur les planches peut être grand !


samedi, 3 novembre 2007

CGN en fête



Petit air de fête, ce matin au débarcadère des Pâquis. Le bleu CGN est remplacé par les couleurs genevoises... et ce en l'honneur de l'inauguration de la vedette Genève ! Controversés les Navibus : horaires pas vraiment adaptés, bruits et rapidité peu commune sur le Léman, gros consommateurs de carburants, il faudrait qu'ils soit bondés de passagers qui renoncent à leur voiture pour devenir rentables. D'autres mécontents - des Genevois râleurs ? - crient au scandale. Un si petit bateau pour le canton du bout du lac alors que le Lausanne joue au pacha ? (ou au pachyderme c'est selon !)



Aujourd'hui, en début novembre, grâce au Navibus Genève, des gens d'ici et d'ailleurs vont découvrir la magie du lac hors saison, la luminosité des rivages contrastant avec l'eau sombre, le regard neuf sur la ville s'éloignant, avec le Jet d'eau pour point de repère devant la silhouette de la cathédrale...
Alors qu'importe les rivalités. Petit, grand, puissant ou luxueux, s'ils permettent d'apprécier le lac en toute saison. Bon vent au Genève...


même si les bateaux à aubes restent ma préférence !