samedi, 9 mai 2009

Schubert au BFM ou ...



Schubert au BFM ou Du Chemin Venel à Rechlin !
Émue mercredi en retrouvant le bord du Rhône après avoir assisté à la Générale de Conversations à Rechlin. La pleine lune atténuait le tragique du spectacle. Ou plutôt son romantisme. Le pouvoir de la musique à l'intérieur d'un camp. L'homme botté, commandant et haï devient vulnérable en écoutant Schubert, jusqu'à tomber amoureux de sa prisonnière, sous l'emprise de sa voix. Lui, mutilé de guerre, privé d'un bras, ne sera plus jamais violoniste...

L'intégrité de l'homme touchée, voilà un terrain connu pour François Dupeyron, réalisateur de la Chambre des Officiers. Ses dialogues s'inspirent d'un chapitre de Chemin Venel, écrit par l'auteure genevoise Martine Chevalier. Intéressant de comprendre comment la réécriture s'opère. Exemple sur l'importance de Schubert dans le livre/spectacle !

"Schubert sera à tout jamais incomparable pour moi et, je l'espère, pour vous. Indissociable de cet univers clos, étroitement mêlé à la mort, aux larmes, aux fragilités et aux menaces. Mais n'est-ce pas là aussi le ferment du romantisme ? Tout et son contraire intimement mêlé ?"

Introduction au Lied Erstarrung par Nelly Aubry au Commandant, Chemin Venel, p. 211


"Les plus belles notes sont tragiques. Qu'y puis-je ? [...] Le drame pour vous, c'est que vous ne pourrez plus entendre Schubert sans penser à moi et à ces jours... et avec le temps, peut-être même que vous les trouverez beaux..."

Réplique du Commandant à la pianiste Marcelle

Le personnage de Marcelle n'est que révolte et tension. Marcelle c'est Inna, pianiste que je croise régulièrement depuis quinze ans au Conservatoire, puis à la bibliothèque. Alors quelle consécration l'autre soir. Son sourire sera presque aussi mémorable que les très belles heures précédentes ! Mille bravos !


Inna Petcheniouk en répétition

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