vendredi, 2 octobre 2009

Rencontrer un écrivain

Rencontrer un écrivain n'est jamais anodin. Avant lui, entre autres moments choisis, le charme d'Anna Gavalda, les mots de Marc Dugain... Hier, celui attendu de la venue de Pierre Assouline. L'homme aux multiples talents (biographe, journaliste et auteur de la République des livres) s'est prêté à la rencontre dans les Salons de la Société de lecture.

Et moi, j'attendais bien sûr le romancier dont j'ai dévoré tous les livres depuis La cliente. La rencontre commence par la voix. Juste le son de sa voix - un texte lu par son auteur est toujours un moment privilégié - :

"Ce jeudi-là, l'appartement de la rue Las Cases connaissait l'agitation des jours de réception..."*

Très vite l'homme d'écriture devient homme de parole. Il complète la lecture par des anecdotes. L'homme aime raconter et partager. Sa générosité se lit dans son sourire.
Il nous livre sa prédilection pour le huis-clos (Les invités) et semble avoir une bonne fée pour des instants déterminants (les fameuses impulsions) dans sa vie d'écrivain : Bernhard Schlink... ou plutôt son livre Le liseur, plus récemment celle avec Carlos Fuentes, sans oubli le rapport un peu priviligié mais bref avec le grand Simenon dont Pierre Assouline a composé un Autodictionnaire fait d'extraits...

Ce début de soirée passe vite. Trop. On repart sur les pavés qui résonnent avec l'envie de lire. Découvrir certaines biographies encore non lues, relire ses romans et se réjouir des pages encore non écrites par l'auteur qui travaille à un roman. Grande étude autour du personnage mythologique de Job, Pierre Assouline nous livre même son titre : "Job, de sa naissance à notre mort".

Quand je vous disais que l'homme était généreux !


* p. 14, Les invités, Gallimard 2009

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