jeudi, 12 novembre 2009

L'effet "maçon"



Coup sur coup, les maçons du cinéma français, cet automne, font tourner la tête des jolies filles (Kristin Scott Thomas et Sandrine Kiberlain). Ayant vu Mademoiselle Chambon récemment, et faisant bêtement un parallèle, je pensais que ce dernier me toucherait moins que Partir. Tout faux. Au caractère extériorisé de Sergi Lopez, Jean (excellent Vincent Lindon) est tout dans la retenue face aux sentiments qui le ravagent. On éprouve comme lui du mal à respirer, on aimerait du fond de notre fauteuil alléger ses soupirs... - et on se souvient aussi des situations vécues, du "tomber amoureux" toujours et chaque fois difficile à vivre-. Le réalisateur, par quelques plans, laisse naître le sentiment amoureux. Il donne du poids au silence, contrastant avec la musique d'Elgar (Salut d'Amour). La justesse accompagne chaque scène, pas seulement celles réunissant le couple d'amants (en classe, en famille ou les instants que Jean accorde à son père) !

Une seule chose à faire, pour prolonger le moment délicat : lire le roman qui a permit à Stéphane Brizé de réaliser son film...

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