lundi, 8 janvier 2007

Comment vivre sans inconnu devant soi

La phrase mise en exergue est de René Char, elle me semble appropriée en début d'année. L'inconnu pour avancer, pour se forger de nouveaux projets, pour sonder ses désirs...
2007 sera l'année commémorative du poète de l'Isle-sur-la Sorgue. Page blanche aux souvenirs. C'était en 2002 au printemps. La petite ville au sud de la Drôme me laisse un sentiment de plénitude. Une image d'un pré vert immense, propriété de quelques couples de canards et la Sorgue pour seule clotûre, au bout du champ. Les rayons de soleil déclinaient et rendaient l'air infiniment doux... J'ai ce souvenir précis, mais n'en ai aucune photo. Ce voyage reste vierge d'images figées. (Aparté : qui de nous deux avait oublié de mettre un film dans l'appareil ? !)
René Char sera à l'honneur durant toute l'année. A Genève un livre d'exception est exposé au Musée Rath qui réunit Georges Barque et René Char pour une édition de Lettera amorosa. Je me suis rendue plusieurs fois au musée depuis l'inauguration et toujours avec cette même fascination. Le livre est proche dans l'espace d'exposition d'Yves Bonnefoi, de Ramuz : charges émotionnelles...

La page ouverte au visiteur murmure :

Je ris merveilleusement avec toi.
Voilà la chance unique.

Je respire profondément. Et je dédie cette phrase à l'homme avec qui je ris.

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