vendredi, 17 octobre 2008

Spectacle griffé V.R.




Griffé V. R. pour Version Rock'n' roll ? Mais pas seulement ! Jugez plutôt.

Brecht est choisi pour la deuxième fois par le metteur en scène Valentin Rossier (avec un petit clin d'œil au spectacle précédent) et se joue ces jours-ci au Théâtre du Loup.

Le noir sur la scène quand on arrive dans la salle.

Eux, les invités de la Noce déjà installés côte à côte, attablés …(on croit entendre "accablés").

Le rythme est donné dans la lenteur et une sorte de léthargie. Les désillusions pleuvent, les bouteilles s'ouvrent, les histoires s'enchaînent et s'interrompent, les invectives redoublent. Chacun, seul devant son assiette, mais pas pour longtemps dans le décor qui s'effondre... Suivent des temps de silence, une danse quelque peu déplacée (chorégraphiée au ralenti, en noir et blanc : splendide). Et, presque au bout de la table, LA langue de vipère s'amuse (si, si il y en a une à chaque fête ou réunion familiale, ici interprétée magnifiquement par Sabrina Martin). Son fou rire a même l'autre soir entraîné avec lui ceux de plusieurs spectatrices dans le public, dont le mien (mais est-ce exclusivement féminin ?).

Après le grand "marasme", mot lâché par la "vipère", la scène ne revient pas au noir du début, et seule une ampoule éclaire encore le triste constat, les restes de la fête...

C'est ce sens du détail qui séduit à chaque mise en scène, qui libère les émotions. L'équilibre entre les mots et les silences, l'arrêt du déroulement narratif par la musique, renforçant le jeu des acteurs.




Séduit ? Alors direction : Théâtre du Loup jusqu'au 26 octobre… à moins que vous ne préféreriez le Théâtre au bord de l'eau...(hâtez-vous seuls le 7 et 8 novembre n'affichent pas complet à l'heure où je poste ce message). Moi… j'ai choisi les deux !


Aucun commentaire: