mercredi, 29 octobre 2008

Au petit matin

L’éphémère du moment. Dehors il fait nuit. Il pleut. Ceux qui sont déjà debout ont dû se résoudre à quitter le chaud et le sec au saut du lit.

L’ambiance est particulière : être rassemblés si tôt une activité commune – rien à voir si la scène se passait à 11h ou 14h…-.

Durant l’attente, - le guichet menant à la piscine municipale est encore fermé -, des balbutiements s'élèvent. Parfois chaleureux comme si celui qui s’adresse à son voisin considère celui-ci commeun proche. On entend comme de la reconnaissance dans la voix. Silencieuse (ces quelques instants immobiles me font presque plonger dans un demi-sommeil), j’écoute ces bribes de conversation : «… c’est comme pour la Constituante, que 14 femmes ont été élues »… Phrase à mettre en parallèle avec nous femmes peu nombreuses dans la queue… [aucune conclusion à tirer, puisque dans la queue justement, les corps de police et de pompiers viennent s’entraîner professionnellement…]. Et d'ailleurs qu'importe puisque le désir de chacun d'entre-nous est semblable : la natation au réveil !

Quarante minutes plus tard, on retrouve les mêmes devant les sèche-cheveux ou les casiers. Mais déjà, le rythme de la journée qui les attend reprend. Ils se souhaitent à la hâte un « Bonne journée ».

Juste pour ne pas regretter l’heure sacrifiée à l’aube. Alors plutôt plumes ou palmes ?



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