lundi, 10 novembre 2008

Frissons

Les émotions du week end ont eu pour noms : rosée-sur-l'herbe-verte [encore !], balade-en-vélo, café-terrasse, Prospero et Samiel.
Au Grand Théâtre, à la veille de l'ultime représentation de la Trilogie du diable mise en scène par Olivier Py, j'entame mon week end vendredi par la représentation du Freischütz. Surmonter la salle étouffante du Grand Théâtre fut payant. Oh combien ! Premières notes de l'ouverture sur jeux de lumière, le mobile tourne, les ombres se déploient au fond de la scène. La magie opère avant même l'apparition de Samiel, avant même que les voix nous emmènent...

Il a fallu quelque repos ensuite pour les émotions de hier soir. Je regrettais presque cette succession rapide à nouveau avec le théâtre. Peur que je ne sois plus assez réceptive après le spectacle de vendredi.
A Kléber-Méleau, l'affiche me rassure. Les comédiens, le texte, Shakespeare. Et puis, revoir Jean Bruno... Michel Cassagne a quitté sa canne et le rôle de patriarche de ses dernières apparitions. Phénoménal d'agileté dans le rôle Caliban : ne serait-ce la voix qu'il serait presque méconnaissable ! Enfin, Philippe Mentha-Prospero, seul pour l'épilogue :

Si vous voulez que vos offenses vous soient pardonnées
Offrez-moi votre indulgence...


Son émotion palpable par les larmes.

Vendredi et hier soir, il aurait fallu quelques instants de silence de plus après les derniers accords scellant le pacte entre Samiel et l'ermite, mais également après les derniers mots de Prospero. Juste quelques secondes pour se laisser aller complétement aux "frissons". Pudique le public applaudit très vite, manifestant sa satisfaction, soit, mais chassant du même coup le trop plein d'émotion !



Samiel (Jean Lorrain) par Magali Dougados

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